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Une semaine riche en débats : le Jeugd Parlement Jeunesse fête son quinzième anniversaire !
24·02·23

Une semaine riche en débats : le Jeugd Parlement Jeunesse fête son quinzième anniversaire !

Temps de lecture : 3 minutes Crédit photo :

Photographe : Pacifique Tabaro

Fanny Dubrulle
Auteure

Cette semaine, 120 jeunes se sont réuni.es à Bruxelles afin de participer à une simulation parlementaire bilingue. Invité pour la cérémonie d’ouverture, DaarDaar vous raconte.

Le Jeugd Parlement Jeunesse, aussi abrégé JPJ, fête ses 15 ans d’existence. Chaque année, et ce même en 2020 et 2021, l’ASBL organise une simulation parlementaire pendant les vacances de février. Pendant une semaine, des jeunes de 18 à 25 ans issu.es de toutes les régions du pays se rejoignent pour débattre différents projets de loi. À cette occasion, des invité.es prestigieux.euses étaient présent.es ce lundi 20 février 2023. La Ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny (MR) et le Sénateur Tom Ongena (Open Vld) ont pris la parole au Sénat lors de la cérémonie d’ouverture.

À 11 heures, le président du JPJ, François Moré, prend la parole et introduit directement son premier invité, Tom Ongena. Il félicite l’organisation pour  »ce fabuleux exercice de démocratie » et poursuit ensuite en néerlandais. Au Sénat, comme au JPJ, le bilinguisme (voire trilinguisme) est omniprésent. Le parlementaire flamand a terminé son allocution sur un mot d’encouragement à ceux et celles qui se mettront dans sa peau le temps d’une semaine. Marie Poisquet, présidente du JPJ, a ensuite présenté la seconde personnalité politique conviée. Valérie Glatigny s’est adressée à son public reprenant les mots de Winston Churchill, en insistant sur l’importance du débat et de la nécessité « de déjouer les pièges du populisme ».

Mieux comprendre la démocratie

Née en 1949 au Canada, la première simulation politique a été créée par le « Parlement Jeunesse de Québec ». En 1997, le concept s’exportait chez nous avec le Parlement Jeunesse de la Communauté Française, aujourd’hui renommé Parlement Jeunesse Wallonie-Bruxelles. Le Jeugd Parlement Jeunesse voit le jour en 2008, cinq ans avant sa version flamande « Het Vlaams Jeugd Parlement« . Contrairement aux deux autres simulations, le JPJ est le seul événement bilingue. Les participants allemands, certes minoritaires, y sont de plus en plus nombreux.

Comme son nom l’indique, le JPJ s’adresse aux jeunes en leur permettant de mieux comprendre la démocratie et le fonctionnement de notre gouvernement. Trois rôles sont à pourvoir lors de la simulation : sénateur.rices (plus d’une centaine), journalistes (environ une dizaine) et deux membres du Conseil d’État. L’événement se veut inclusif, il n’est donc pas obligatoire de suivre des études de droit ou de sciences politiques, sauf pour postuler au Conseil d’État où une formation juridique (même minimale) est requise. De même, la langue ne doit pas être une barrière à l’inscription. Tous les documents sont traduits dans les deux langues nationales et des étudiant.es de la KULeuven, de l’UCLL et de l’UCLouvain interprètent les débats.

Toute la simulation est organisée en amont par des ancien.nes participant.es. Le gouvernement (réduit) du JPJ se compose de quatre ministres, accompagné.es d’un.e président.e et un.e secrétaire de commission. Les participant.es, recruté.es en novembre, sont initié.es à la démocratie parlementaire lors de débats autour de quatre projets de loi. Chacun.e choisit une commission parmi les suivantes : Justice, Égalité des chances, Santé publique et Affaires Intérieures. La libéralisation de la législation sur l’avortement, la réparation de la dette coloniale et la création d’un conseil représentatif des travailleur.euses du sexe seront examinées cette année lors des séances plénières. À l’issue de la simulation, les sénateurs.rices sont amené.es à voter et/ou amender les différents projets de loi.

« Résister à la pression de l’émotion et ne pas tomber dans le piège de l’émocratie »

Six partis fictifs, des extrêmes au centriste en plus d’un parti alternatif, ont également été créés. Les noms sont inspirés de personnalités belges : Jacquemotte (gauche radicale), Spaak (gauche), Janson (centre), Mercator (droite), Léopold (extrême droite) et Horta (alternatif). Le choix du parti se fait parfois à l’opposé des convictions personnelles. Au Jeugd Parlement Jeunesse, tout le monde joue un rôle, l’objectif est de débattre ensemble. Les projets de loi, certes fictifs, sont souvent l’objet de vives discussions. De cette façon, les participant.es apprennent à trouver collectivement des compromis, malgré leurs divergences (réelles ou inventées) de position.

L’expérience, en plus d’être didactique et ludique, a fait naitre des vocations. Une initiation qui sert dans certains cas de tremplin pour une carrière politique. Le JPJ compte en effet parmi ses anciens membres des politiciens comme Sammy Mahdi, aujourd’hui devenu le président du CD&V, et Georges-Louis Bouchez, président du MR et connu pour son franc-parler (notamment sur Twitter). Des rencontres avec des expert.es sont également prévues. Le Jeugd Parlement Jeunesse peut ainsi compter sur la venue de Vanessa Matz, membre de la commission Justice et du parti Les Engagés, anciennement cdH, et d’Alexandre Rolot, inspecteur principal spécialisé à la police fédérale.

Vendredi 24 février, Koen Geens, ancien ministre de la Justice (CD&V) clôture la fin de cette quinzième édition un peu particulière, l’organisation de l’événement ayant été chamboulée deux années de suite à cause de la crise sanitaire. Comme l’a souhaité Valérie Glatigny : « Que le meilleur projet de loi l’emporte ! »

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