DaarDaar

Le meilleur de la presse
flamande en français

Egbert Lachaert (Open VLD): « La N-VA n’est pas capable de gouverner sans essayer de tuer ses partenaires »
07·06·23

Egbert Lachaert (Open VLD): « La N-VA n’est pas capable de gouverner sans essayer de tuer ses partenaires »

Un an avant des élections qui s’annoncent cruciales pour l’avenir du pays, DaarDaar part à la rencontre des présidents de partis flamands. Qui se cache derrière l’homme ou la femme politique? Comment sont-ils arrivés en politique ? Comment voient-ils l’avenir du pays ?

Après Sammy Madhi (CD&V) et Nadia Naji (Groen), nous poursuivons notre série de portraits avec Egbert Lachaert, président de l’Open VLD depuis le 22 mai 2020. Au programme: une biographie publiée le lundi, ainsi qu’une interview inédite diffusée le mercredi.

[Projet soutenu par le Fonds pour le journalisme]

Temps de lecture : 11 minutes
Aubry Touriel
Auteur

Malgré le « bonus » de Premier ministre accordé à l’Open VLD, le parti libéral flamand reste à la traîne dans les sondages. Le scandale autour de Sihame El Kaoukibi ou la démission d’Eva De Bleeker sont autant de dossiers qui sont venus entacher le parcours d’Egbert Lachaert depuis son entrée en fonction.

Dans cet entretien, le président de l’Open VLD revient notamment sur l’attitude des médias qui, selon lui, favorise les extrêmes. Il abordera aussi ses relations compliquées avec la N-VA : « Pendant deux ans, les nationalistes flamands n’ont cessé de salir mon image. » 

Racontez une anecdote que peu de gens connaissent de vous

Depuis que je suis enfant, je pars régulièrement en vacances dans un petit village en Auvergne. Là-bas, tout le monde me connaît et me dit : « Tu es belge, mais tu as ton passeport auvergnat. » C’est une région assez spécifique, très dure. On vit très proche de la nature, le rythme de vie est complètement différent. Je révèle une partie de ma personnalité que je n’ai pas encore montrée ici.

En quoi êtes-vous différent lorsque vous y séjournez ?

C’est une région très dure au niveau du  climat. Il y a beaucoup de neige en hiver. On a besoin de beaucoup de solidarité pour parvenir à survivre. J’ai vécu des hivers où les gens étaient bloqués sous la neige. En été, il faut s’entraider pour avoir la nourriture. Là-bas, je reste un peu tranquille. Je ne prends pas la première place, mais j’en prends une autre.

J’irais peut-être en Auvergne pour commencer une nouvelle carrière après avoir terminé la politique. Je pourrais me lancer dans une activité liée au tourisme dans une région complètement isolée, qui se dépeuple. Je pourrais être en montagne, faire du fromage avec les vaches qui sortent au printemps. Si ma famille est prête à le faire, je pourrais déménager, mais ma compagne préfère aller à la mer.

Comment vos amis vous décriraient-ils?

Je suis quelqu’un de très loyal et motivé. Je travaille dur et, quand il y a un problème, on peut  compter sur moi. Je ne vais jamais dire à quelqu’un que c’est noir quand c’est blanc. Je ne sais pas tricher. On le voit directement quand quelque chose me gêne. S’il y a quelque chose que je ne peux pas promettre, je ne le fais pas. Et ça, c’est quelque chose que beaucoup de gens apprécient.

Par exemple, au foot, peu importe l’équipe, je deviens le capitaine. Je ne suis pourtant pas celui qui crie le plus. Au final, on vient chez moi parce que je suis quelqu’un de respecté, qui est correct, équilibré et qui a une vision. Je ne prends jamais la place de quelqu’un qui mérite plus que moi, mais, à la fin, on compte sur moi.

Egbert Lachaert, le président de l’Open VLD qui a convaincu Alexander De Croo de se lancer en politique

Et si vous aviez 24 heures de libre, que feriez-vous?

Je passerais un petit weekend à l’étranger. Si je reste en Belgique, le problème c’est qu’on me reconnaît partout et ça me met parfois mal à l’aise. Quand je suis en Belgique, je ne peux m’empêcher de travailler. Tous les deux mois, on s’organise quelques jours pour faire un petit voyage en famille, ça m’apaise.

Vous dites que vous êtes connu en Belgique, mais vous reconnaît-on aussi en Wallonie ?

Samedi, je suis allé voir le Standard de Liège contre La Gantoise. Deux ou trois personnes m’ont demandé un selfie. Même si c’est moins qu’en Flandre, il y a quand même des gens qui me reconnaissent.

Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu?

Mon père m’a toujours dit d’être le plus indépendant possible dans toute situation. Faire de la politique, c’est une passion. C’est très intéressant et je suis heureux de pouvoir le faire. Mais il ne faut jamais en être dépendant. C’est la raison pour laquelle j’étais également actif comme avocat avant de me lancer en politique. Je peux toujours retourner dans mon cabinet si je le souhaite .

Il y a près de 20 ans, mon voyage seul à vélo en Océanie a aussi été très enrichissant : même si on me prend tout, je peux partir à vélo, avec ma tente et découvrir le monde à mon aise. Être avec ma famille et mes enfants, je n’ai pas besoin de plus.

Vous parlez d’enfants. Vous êtes papa pour la deuxième fois. Comment ça se passe ?

On dort un peu moins [rires] Mon aîné a déjà douze ans, mais le petit a maintenant neuf mois. Ce n’était pas toujours évident les premiers six mois : il était souvent malade et on ne dormait vraiment pas beaucoup. En novembre-décembre, on était en pleine crise politique avec Eva de Bleker et le budget. Et à ce moment-là, le petit ne dormait pas. On était réveillé toutes les heures, toutes les nuits. Le 31 décembre, je me rappelle vraiment de m’être dit : « ça ne va plus, c’est terminé. » Mais à ce moment-là, il a heureusement commencé à dormir.

« Être jeune père et président de parti, ce n’est vraiment pas évident. »

Être jeune père avec un job comme le nôtre, ce n’est vraiment pas évident. Cela ne m’empêche pas d’être un père présent. Le soir, quand j’y arrive, je fais un détour pour rentrer dîner en famille et prendre des nouvelles de tout le monde. Je dépose mon plus jeune fils tous les jours à la crèche et j’y tiens. J’ai un lien très fort avec mon aîné, je le fais aussi avec le petit, c’est trop important pour moi.

De quelle mauvaise habitude devriez-vous vous débarrasser?

En réunion, s’il y a des biscuits et des chocolats devant moi, je ne peux pas m’empêcher de me servir. Je fais beaucoup de sport et j’essaie de manger sainement, mais quand je vois des biscuits et du chocolat, c’est plus fort que moi, j’en mange.

Avez-vous un péché mignon?

Le Standard de Liège. En Flandre, personne ne comprend pourquoi je supporte le Standard. Ces dernières années, c’est à nouveau très difficile, mais cette ambiance dans ce stade est géniale. J’aime beaucoup Liège, la cité ardente. Gand serait un peu l’équivalent de Liège en Flandre, ce sont toutes les deux des villes étudiantes avec un passé industriel.

Qu’est-ce qui vous rend heureux?

Être en forme physiquement. Quand je ne fais pas de sport pendant deux ou trois jours, je deviens nerveux. Même très tard en soirée, je vais courir. En plus du sport, j’aime aussi être à la maison ou avec des amis qui sont hors du monde politique. C’est important de sortir de cette bulle et de rencontrer des gens normaux qui te donnent une autre perspective.

Y a-t-il une personne en particulier qui vous inspire?

Quand j’étais étudiant, j’étais très impressionné par Guy Verhofstadt. Il avait écrit des livres vraiment très enthousiasmants comme le « Burgermanifest » (Le manifeste du citoyen). Ces livres constituent d’ailleurs la base de notre parti.

J’ai eu aussi Johan Vande Lanotte comme professeur. Il était ministre de l’Intérieur à l’époque. Je ne devais même pas étudier ses cours : quand j’y allais, il pouvait expliquer les choses d’une manière très pratique. C’était très impressionnant.

Quelle image les médias ont-ils de vous ?

Le monde politique, surtout en Flandre, est sous pression de l’extrême droite et des populistes. Mon parti prend beaucoup de responsabilités dans des circonstances extrêmement difficiles, avec une coalition extrêmement compliquée et des défis super compliqués à relever. On est face à une guerre,et il y a eu le COVID…

D’après moi, les médias font des stars de ceux qui se querellent  tous les jours et qui disent des choses extrêmes, alors que ceux qui prennent leurs responsabilités essaient de faire avancer les choses. Les gens ont besoin de ces leaders, mais ils ne sont plus respectés, et c’est vraiment un problème.

Si les médias font des stars de tous ceux qui se tapent dessus, plus personne ne prendra ses responsabilités. Dans tous les partis, je vois des gens sérieux quitter la politique pour l’instant. Cela devrait vraiment nous inquiéter. Et la presse joue un rôle qui n’est pas très joli dans ce contexte.

Racontez-nous un moment gênant

Une fois, j’étais suivi par une caméra de la VRT alors que j’avais un lunch prévu avec Paul Magnette. Je ne voulais vraiment pas prendre cette caméra dans le resto où Paul Magnette était en train d’attendre depuis 20 minutes. Et donc j’ai couru de l’autre côté. C’était un peu bizarre.


Vous souvenez-vous de votre premier jour en tant que président de l’Open VLD?

Je me rappelle du moment où j’ai été élu. C’était dans le bâtiment du parti, mais c’était en plein COVID, ce qui était très ennuyant. Normalement, quand tu es élu, tu peux venir dans ton bureau voir tout le monde, constituer ton équipe, mais là, ce n’était pas possible. Ça a pris entre un an et demi et deux ans pour trouver un rythme normal. Quand tu commences comme président, tu veux changer des choses, ce qui est très difficile quand tout le monde est confiné à la maison.

Quel est le moment le plus marquant de votre carrière en tant que président ?

La formation du gouvernement De Croo. Très vite après mon élection, le Roi m’a convoqué pour remplir des missions. D’abord, j’ai participé à ce qu’on a appelé « les Rois mages » : Joachim Coens, Georges-Louis Bouchez et moi. Après nous, Paul Magnette et Bart De Wever ont essayé, mais ça n’a pas réussi. Le Roi m’a ensuite de nouveau accordé sa confiance pour former ce gouvernement. C’était la 17ᵉ mission royale et j’étais le premier à arriver à un moment où il était possible de former une coalition avec une majorité au Parlement. Je peux être fier, même si ce n’était peut-être pas ma coalition préférée, mais on était en plein COVID.

Comment décririez-vous votre relation avec la N-VA ?

Compliquée ces dernières années. Personnellement, je m’entendais bien avec ce parti et bon nombre de ses membres pendant la période de la suédoise. Au gouvernement Michel, on collaborait bien. Et puis, ils ont quitté le gouvernement, ce qui a compliqué les choses pour tout le monde. La suédoise n’était plus possible après les élections de 2019.

« La Vivaldi n’était pas ma préférence au début, mais je l’ai fait pour protéger la famille libérale. »

Lors de notre mission des « Rois mages », on a essayé de faire une coalition avec la N-VA, mais sans le PS. Et c’est Bart De Wever qui, derrière notre dos, a essayé de faire quelque chose avec Paul Magnette et Conner Rousseau. Ils ont mis la famille libérale devant un dilemme : faire une coalition avec la N-VA et les socialistes, mais sans le MR. C’était ma coalition préférée, mais couper la famille libérale en deux, c’était vraiment un choix impossible. La Vivaldi n’était pas ma préférence au début, mais je l’ai fait pour protéger la famille libérale. Personnellement, j’en ai subi toutes les conséquences : la N-VA me l’a fait payer pendant deux ans.

Qu’entendez-vous par là ?

Tous les nationalistes flamands m’ont attaqué personnellement pendant deux ans, ils n’ont cessé de salir mon image, c’était très dur. Mais ils m’ont mis devant un choix impossible : couper la famille libérale en deux. Ça aurait été une responsabilité historique que je ne voulais pas endosser.

L’affaire El Kaouakibi est rapidement venue compliquer votre mandat de président.

J‘en ai subi les conséquences, alors que je n’avais rien à voir avec cette affaire  : elle était arrivée dans le parti sous ma prédécesseuse. Personnellement, je ne connaissais pas Sihame El Kaouakibi. Pendant la campagne interne de notre parti, elle avait même exprimé le souhait de quitter de notre parti si je devenais président. Donc elle ne m’a jamais soutenu.

Suite au scandale qui l’a touchée, j’ai dû tout expliquer alors que je n’avais même pas fait le choix de la placer sur nos listes. Cette affaire a causé beaucoup de dégâts. Sihame n’a même pas voulu s’expliquer au sein du parti. J’ai alors rapidement pris mes distances et j’ai fait ce que je pouvais faire : entamer la procédure pour l’évincer du parti.

À vos débuts au sein du groupe de réflexion Liberales, vous avez écrit un billet d’opinion dans lequel vous critiquez la présence de célébrités flamandes (BV) sur les listes Open VLD.

C’est la raison pour laquelle j’ai commencé une académie pour les jeunes, afin de former les jeunes du parti pour l’avenir. Je suis convaincu que notre parti a besoin de nouveaux talents. Les représentants de toute une génération qui a longtemps dominé le parti ne seront bientôt plus têtes de liste. La place est donc libre pour de nouvelles personnes.

Je n’exclus pas la possibilité qu’il y ait des BV sur nos listes, mais on ne va jamais plus faire entrer des personnes qu’on ne connaît pas bien. Il faut leur faire passer un screening approfondi. 

Quels sont les stéréotypes que les gens ont sur les électeurs de l’Open VLD?

C’est toujours le même : le parti des riches, ceux qui gagnent bien leur vie. Et ce n’est pas le cas. Le libéralisme, c’est quelque chose de progressiste et cela englobe cet esprit d’ « empowerment », de progrès personnel. Ce n’est pas une idéologie pour ceux qui ont déjà une très bonne situation familiale . L’Open VLD est un parti pour tous ceux qui veulent avancer dans la vie en travaillant, en agissant, en donnant le meilleur d’eux-mêmes.

Budget flamand : les guéguerres entre N-VA et Open VLD compliquent la donne

La présidence d’un parti n’est-elle pas l’une des fonctions politiques les plus puissantes en Belgique?

On a un pouvoir considérable. Ma position est néanmoins un peu particulière, avec le Premier ministre Alexander De Croo. Quand le Premier ministre vient de ton parti, on fait face à un jeu d’équilibriste. D’un côté, il y a les intérêts du parti, de nos membres et sections. De l’autre, tu as l’importance d’un Premier ministre qui doit gérer le pays.

Être président, ça présente aussi des inconvénients : tu reçois toutes les critiques. Tu dois tout endosser, même ce qui s’est passé il y a 20 ans.

Ce jeu d’équilibriste n’est-il pas frustrant ?

On sait qu’avoir un Premier ministre, c’est un bonus. On peut compter sur Alexander De Croo pour guider le pays à travers des circonstances difficiles. Contrairement aux présidents de parti, je ne crie pas tous les jours dans la presse ce que je veux dans un monde idéal. Si je fais ça, je rends le travail d’Alexander De Croo impossible.

« Être président, ça présente aussi des inconvénients : tu reçois toutes les critiques. Tu dois tout endosser, même ce qui s’est passé il y a 20 ans. »

Quel est l’enjeu des élections de 2024 ?

C’est la confrontation entre les extrémistes et ceux qui veulent encore faire quelque chose dans ce pays. Gérer ce pays, avancer avec des partis qui ont une autre idéologie que la tienne, c’est une valeur.

Si l’extrême droite et l’extrême gauche gagnent les élections en Flandre et en Belgique francophone, plus rien ne sera possible dans ce pays. Il n’y aura donc plus personne pour prendre ses responsabilités. On jouerait avec l’avenir de la démocratie.

Quelles sont vos trois priorités pour ces élections ?

Plus de libéralisme et surtout un programme pour faire fonctionner la Belgique. La structure est trop compliquée et j’espère retrouver un esprit entre démocrates pour arriver à une structure plus moderne. Il faut qu’elle avance et qu’elle soit plus efficace en 2030.

Il faut augmenter la différence de revenus entre ceux qui travaillent et ceux qui choisissent de ne pas travailler. La différence est trop limitée, ça ne donne pas la motivation de vraiment travailler.

Troisième élément : le défi climatique. Comme libéral, on doit trouver un programme optimiste pour vraiment avancer dans ce débat, mais pas comme les écolos le font en disant « tu ne peux pas faire ceci ou cela. » Beaucoup de gens ne veulent pas suivre ce discours, mais ils ont quand même besoin d’un programme climatique où on prend en compte à la fois l’économie et l’écologie.

Aura-t-on un gouvernement flamand avant les élections communales?

C‘est possible, mais ce sera vraiment limite. Ça dépendra des extrêmes, ce sera vraiment ça le défi principal. J’espère qu’on y arrivera plus vite.

Et au niveau fédéral ?

Je l’espère aussi. Il y a deux familles qui sont importantes dans ce débat : les socialistes et les libéraux. Et si ces deux familles sont assez grandes, on peut trouver un programme équilibré. Si les extrémistes gagnent, ça ne sera pas possible.

Si on n’arrive pas à former un gouvernement fédéral avant les élections communales, il faut bien comprendre que la N-VA n’a aucun intérêt à montrer que la Belgique fonctionne.

Quelle est votre coalition idéale?

Au niveau socio-économique, ce serait une suédoise. Mais le problème de la N-VA ressurgit. Ce parti tient un discours parfois si négatif, il n’est pas capable de gouverner sans essayer de tuer ses partenaires. La N-VA domine la Flandre depuis quinze ans, mais elle n’avance pas non plus dans l’exécution de son programme. Et c’est parce qu’ils sont parfois dans l’incapacité de collaborer humainement et de laisser vivre l’autre partenaire.

Donc, en théorie, je dis la suédoise, mais dans la pratique, ce ne sera pas possible. Mais c’est d’abord aux citoyens de s’exprimer.


Ne ratez aucun épisode de cette série:

Sammy Mahdi (CD&V)semaine du 22 mai

Nadia Naji (Groen): semaine du 29 mai

Egbert Lachaert (Open Vld): semaine du 5 juin

Raoul Hedebouw (PTB/PVDA): semaine du 12 juin

Tom Van Grieken (Vlaams Belang): semaine du 19 juin

Conner Rousseau (Vooruit): semaine du 26 juin

Bart De Wever* (N-VA): semaine du 3 juillet

* Bart De Wever a refusé de participer à notre série d’interviews, mais une biographie et un article bonus paraîtront aussi sur le président de la N-VA.

Partager :
© DaarDaar ASBL 2021 - Mentions légales - Vie Privée

Gratuit pour les employés de la Commission Paritaire 200 grâce à notre collaboration avec Cefora!

 Vous constatez un manque de cohésion entre collègues néerlandophones et francophones dans votre entreprise? 

Workshop, teambuilding... Inscrivez-vous aux nouvelles formations bilingues de DaarDaar! 

Si vous versez minimum 40€ en un an, vos dons seront déductibles fiscalement à hauteur de 45%.

Vous avez aimé cet article ? Alors soutenez-nous en devenant Amis de DaarDaar ! 

 

Nous voulons rester accessibles à tout le monde. Mais les traductions de qualité, ça a un coût.