Que ressentent les Anversois face aux violences quasi quotidiennes qui frappent leur ville dans le cadre du trafic de drogue ? Quelles sont leurs craintes et leurs attentes? C’est ce que la Gazet van Antwerpen a tenté de savoir à travers une enquête dont les résultats ont été récemment dévoilés.
L’enquête a été menée auprès d’environ 1.000 Anversois, cinq jours après la mort de Firdaous, cette petite fille de 11 ans tuée par balle lors de l’attaque d’une habitation à Merksem. Face au déluge de réactions politiques qui ont suivi, et aux multiples mesures proposées pour lutter contre les violences liées au milieu de la drogue, la rédaction du quotidien anversois a voulu savoir comment les habitants de la ville de Bart De Wever vivaient cette situation, et quelles étaient pour eux les priorités.
Le bureau IVOX, chargé de l’enquête, a ainsi sélectionné un échantillon représentatif de la population anversoise, en prenant en compte des critères tels que l’âge, le sexe, le niveau d’enseignement ou encore le comportement électoral des personnes sondées.
Premiers constats
Les Anversois semblent avant tout vouloir une approche plus dure et plus sévère pour lutter pour contrer ces violences. Environ la moitié des personnes sondées trouvent ainsi que la politique menée par le bourgmestre Bart De Wever est « trop soft ». Près de 9 répondants sur 10 demandent des moyens supplémentaires pour sécuriser le port. 84% veulent que le gouvernement fédéral en fasse plus pour soutenir la ville dans sa guerre contre la drogue. En revanche, seuls 45% des personnes interrogées seraient favorables à un déploiement de l’armée.
Une coalition N-VA/Vlaams Belang fait-elle trembler Bart De Wever?
L’enquête de la Gazet van Antwerpen démontre également un éventuel impact sur le comportement électoral des habitants de la métropole. Un sondé sur quatre affirme en effet que les attaques successives perpétrées ces derniers mois à Anvers pourraient avoir une influence sur leur vote lors des prochaines élections.
La suite de la chronique de Joyce Azar sur le site Auvio de la RTBF :