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Une enfant morte à Anvers : donnons-nous les moyens de lutter contre les narcotrafiquants
11·01·23

Une enfant morte à Anvers : donnons-nous les moyens de lutter contre les narcotrafiquants

Kris Vanmarsenille est la rédactrice en chef du quotidien Gazet van Antwerpen.

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

JONAS ROOSENS (BELGA)

Fabrice Claes
Traducteur Fabrice Claes

Nous le craignions depuis longtemps : une attaque dans le milieu anversois des stupéfiants a fait une victime mortelle. Il ne s’agit pas d’un règlement de comptes entre criminels. La victime est une petite fille innocente d’à peine 11 ans.

Il est particulièrement consternant que le premier décès à déplorer dans la guerre des stupéfiants qui sévit à Anvers soit celui d’une enfant. Mais comment s’en étonner, connaissant le modus operandi des auteurs des attaques de ces derniers mois ? Des fusillades sauvages à la chaîne, des feux d’artifice qui explosent sur les façades ou sous les voitures… plus d’une personne a déjà échappé de justesse à la mort. Le risque de victimes innocentes existe donc depuis longtemps. Et aujourd’hui, le risque est devenu réalité.

Tout ce qu’il nous reste à espérer, c’est que l’onde de choc provoquée par la mort tragique de cette petite fille mène à un changement. Bien entendu, compter sur une prise de conscience de la part des criminels serait d’une naïveté absolue. Les commanditaires de l’attaque ont déjà pu démontrer toute l’ampleur de leur immoralité. Quant aux exécutants, ce sont généralement de jeunes hommes recrutés aux Pays-Bas et à la solde de leurs patrons criminels. Ce qui les intéresse, c’est l’argent, les êtres humains ne consistant pour eux qu’un détail accessoire.

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Non, le changement que nous pouvons espérer, c’est que cette mort soit l’occasion d’envisager une nouvelle approche, plus efficace, de la lutte contre le narcotrafic dans notre pays. Et pour mener cette lutte, cette guerre, nous avons besoin de la coopération de tous les services, mais aussi d’investissements supplémentaires dans du personnel et dans du matériel.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a une certaine marge d’amélioration dans la lutte contre la criminalité liée au trafic de stupéfiants. Par exemple, la ville d’Anvers n’a quasiment pas été impliquée lors de l’établissement du plan national de lutte contre la drogue.

Toutefois, sur le plan politique, nous avons pu observer un rapprochement entre différents acteurs. Même le bourgmestre anversois, Bart De Wever, l’admet. Dans une interview accordée à la fin de l’année à la Gazet van Antwerpen, il a complimenté les projets du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne et s’est réjoui de la volonté de collaboration affichée par la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden. Le moment est donc venu de mettre fin aux petits jeux politiciens et de se retrousser les manches, ensemble, pour donner à la police et à la justice les moyens de lutter contre ces criminels. Anvers ne peut pas devenir la ville où des enfants meurent sous les balles de narcotrafiquants.

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