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Présidence de l’Open VLD : quand élections riment avec luttes intestines
20·09·23

Présidence de l’Open VLD : quand élections riment avec luttes intestines

Temps de lecture : 3 minutes

Les candidats à la présidence de l’Open VLD sont donc au nombre de trois. Et malgré un ultime forcing au sein  du bureau du parti, il n’y aura pas de vote électronique. Chez les libéraux flamands, les élections internes sont loin d’être un long fleuve tranquille.

Samedi prochain, le successeur officiel d’Egbert Lachaert à la tête de l’Open VLD sera connu. L’heureux élu sera soit le président faisant fonction, Tom Ongena, soit l’un de ses deux adversaires : Vincent Stuer ou Bert Schelfhout. Les candidatures sont closes depuis ce week-end, dans l’indifférence générale. Personne d’autre n’a répondu à l’appel pour ce poste de « kamikaze ». Car le moins que l’on puisse dire, c’est que le parti est en proie à la tension.

Et pour cause : malgré les efforts déployés par Vincent Stuer et Bert Schelfhout, la direction de l’Open VLD a une nouvelle fois balayé l’idée d’un vote numérique du revers de la main. Sous prétexte qu’il serait bien trop tard pour mettre un tel dispositif en place, avec toutes les garanties que cela implique. Et que de toute façon, les adhérents sont censés se réunir pour adopter l’amendement statutaire visant à prolonger le mandat du président jusqu’à la fin du processus électoral. « Que les choses soient claires : nous aurions dû le faire même si Egbert était resté président », confie une éminence du parti. « Le mandat arrive à son terme, tout simplement ».

L’Open Vld est devenu un parti zombie

Dérogation statutaire

Reste que les deux outsiders et leurs partisans ne l’entendent pas de cette oreille. Ils qualifient le scrutin d’antidémocratique, et voient là une tentative des instances dirigeantes de favoriser leur poulain. Encore faut-il que les adhérents puissent se libérer et se rendre à Bruxelles pour voter. Les absents ont toujours tort. « Cette approche rigide risque d’aboutir à un congrès totalement contre-productif », déplore M. Stuer. « Si un groupe de libéraux mécontents venait à laver son linge sale sur la place publique, personne n’en sortirait gagnant. »

Tom Ongena, président de l’Open VLD : pourquoi un illustre inconnu ?

Pour ne rien arranger, la dérogation statutaire doit d’abord être votée. Les deux tiers du congrès doivent marquer leur accord, sans quoi le processus se déroulerait comme prévu : le président ne serait nommé que d’ici Nouvel An, avec les élections législatives en ligne de mire. Cette hypothèse ne séduit personne, pas même les concurrents de Tom Ongena. Si ces derniers optent tout de même pour ce scénario, ils risquent d’être les dindons de la farce. Car avant même de partir en campagne, ils accusent déjà une fameuse longueur de retard. Depuis cet été, Tom Ongena fait le tour du parti en quête de soutien, ralliant les adhérents à sa cause, tandis que Bert Schelfhout et Vincent Stuer ne savent même pas encore dans quelle mesure ils pourront présenter leur programme.

Un débat semble néanmoins se dessiner, sous l’impulsion de la section jeunesse du parti. Il se tiendra jeudi. Au sein de l’Open VLD, on se dit prêt à le retransmettre en streaming, afin que les parties intéressées puissent le suivre. Mais en toute objectivité, rien ne vaut une tournée en fanfare dans toutes les sections provinciales.

Désaveu

Ainsi, la succession d’Egbert Lachaert continue de poser problème à l’Open VLD. Quoi qu’on en dise, si le congrès rejette les propositions qui sont sur la table, il s’agira d’un désaveu pur et simple du Premier ministre Alexander De Croo. Ce dernier a désigné Tom Ongena comme candidat du consensus. Même en cas de succès, les libéraux garderont un arrière-goût amer. Difficile de parler de démocratie de proximité, dans ce contexte.

Le parti ne peut pourtant pas se permettre de perdre des plumes. Lors du dernier sondage, l’Open VLD était crédité de 8,3 % d’intentions de vote. Et cela avant même qu’Egbert Lachaert ne jette l’éponge et que la pagaille ne s’installe. C’est dire.


Un an avant des élections qui s’annoncent cruciales pour l’avenir du pays, les présidents de partis flamands se sont dévoilés dans une série d’interviews inédites pour DaarDaar. Retrouvez la bande-annonce:

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