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En cette rentrée, quels sont les rêves des politiciens pour les élections de 2024?
06·09·23

En cette rentrée, quels sont les rêves des politiciens pour les élections de 2024?

Ivan De Vadder est l’expert de VRT NWS en matière de politique belge. Il réalise et présente l’émission « De Afspraak op vrijdag ».

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Photo de Belinda Fewings sur Unsplash

Ivan De Vadder
Auteur⸱e
Eric Steffens
Traducteur Eric Steffens

A neuf mois des élections, de nombreux politiciens font des rêves. Le président de la N-VA Bart De Wever veut former un large parti populaire conservateur et devenir ainsi le plus grand parti flamand. Le PS veut introduire un impôt sur la fortune, mais n’accepte pas de discuter du rêve confédéral de la N-VA. Alexander De Croo rêve de redevenir Premier ministre. Son parti, l’Open VLD, rêve de créer la « surprise lors des élections », et enfin Georges-Louis Bouchez (MR) rêve de tartes savoureuses. Lisez l’analyse d’Ivan De Vadder, journaliste politique à la VRT.

1. Le rêve de devenir le plus grand parti flamand

Le rêve de Bart De Wever est donc de créer un grand parti conservateur et nationaliste. Il est intéressant de constater que cette réorientation politique a déjà été évoquée à plusieurs reprises.

Els Van Doesburg, échevine N-VA, suggère de faire revivre le cartel entre le CD&V et la N-VA. Bart De Wever aurait tout intérêt à disposer d’un système majoritaire, qui créerait automatiquement des partis plus importants. Il a ajouté qu’il mettrait le CD&V et l’Open VLD à genoux et qu’il les ferait tout accepter. Il pense que l’électorat remanierait les partis après 2024 et veut donc maintenant prendre le contrôle de l’aile droite de ces partis avant les élections. En effet, à la lumière des derniers sondages, la coalition actuelle N-VA-Open VLD-CD&V, en Flandre ne disposerait plus de sa majorité après 2024.

Disons que la stratégie n’est pas toujours claire, si ce n’est que la N-VA veut tout mettre en œuvre pour devenir le plus grand parti flamand, afin de couper l’herbe sous les pieds du Vlaams Belang.

La N-VA face à ses propres pièges : la stratégie précaire de Bart De Wever

En tant que premier parti après les élections, le Vlaams Belang aurait l’initiative de former un gouvernement flamand. C’est une étape que la N-VA veut éviter, peut-être parce que certains de ses militants pensent également que la N-VA devrait former ce gouvernement, lorsqu’elle dispose d’une majorité avec le Vlaams Belang au Parlement flamand, sans avoir à compter sur un troisième parti.

Or dans l’hebdomadaire Humo, Bart De Wever a qualifié le Vlaams Belang de « mélanome de la Flandre », réduisant ainsi à néant ses déclarations antérieures. Dans le passé, la N-VA a régulièrement laissé entendre qu’elle pourrait coopérer avec Vlaams Belang, à condition que ce parti « fasse le ménage » et se débarrasse de quelques figures de proue. Mais à neuf mois des élections, Bart De Wever ne réalise que trop bien qu’une collaboration avec le Vlaams Belang exclurait son parti de toute participation à un gouvernement fédéral, or c’est à ce niveau qu’il veut réaliser le confédéralisme, ce qui devrait lui donner sa place dans l’histoire.

C’est ce qui ressort d’une interview de quatre pages parue dans le journal francophone La Libre Belgique. Un confédéralisme que le PS a toutefois encore rejeté ce week-end.


►►► Lisez la suite de cette analyse sur le site Flandreinfo


Un an avant des élections qui s’annoncent cruciales pour l’avenir du pays, les présidents de partis flamands se sont dévoilés dans une série d’interviews inédites pour DaarDaar. Retrouvez la bande-annonce:

 

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