Plusieurs éditorialistes flamands émettent des réserves sur l’accord de gouvernement entre la N-VA, le CD&V et l’Open VLD, présenté lundi par le formateur Jan Jambon (N-VA). Selon les commentateurs, de nombreuses mesures portent la marque du Vlaams Belang. Une question revient également souvent : « de quels moyens disposons-nous pour réaliser ces mesures et qui va payer la note ? »
« Même coalition mais un autre ton et d’autres priorités », note Bart Eeckhout dans De Morgen. Selon lui, « ce gouvernement est clairement plus à droite et porte une grande attention à la symbolique politique de l’identité flamande ». Celle-ci avec la politique d’intégration se veut une réponse logique au succès électoral du Vlaams Belang. « Mais est-ce bien malin ? » se demande l’éditorialiste. « Est-ce que le fait de continuer à crier qu’il faut durcir la politique d’intégration suffira à freiner le succès du Vlaams Belang ? »
Karel Verhoeven, rédacteur en chef du Standaard fait la même observation, lorsqu’on examine les mesures annoncées, on ne peut s’empêcher de constater qu’il n’y a pas trois partis au gouvernement Jambon mais bien quatre, à savoir le Vlaams Belang. La stratégie de Bart De Wever de discuter durant tout l’été avec le parti d’extrême droite aura laissé des traces. « Comment le CD&V peut-il avaler cela ? » se demande l’éditorialiste.
Mais selon lui, cela pourrait finalement être profitable à ce gouvernement. « Le fait que l’ennemi se trouve à l’extérieur pourrait s’avérer être une puissant ciment entre les partis de la coalition ».
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