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1 an de guerre en Ukraine: c’est tout au plus la fin du début…
22·02·23

1 an de guerre en Ukraine: c’est tout au plus la fin du début…

Bart Sturtewagen est journaliste pour le quotidien De Standaard.

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Photo de Ahmed Zalabany sur Unsplash

Auteur⸱e
Fabrice Claes
Traducteur Fabrice Claes

Le premier anniversaire de l’invasion russe en Ukraine s’accompagne d’intenses manœuvres diplomatiques. L’apparition du président américain Joe Biden hier soir dans les rues de Kiev, sous le hurlement des sirènes, revêt une importance particulière. Le signal ne peut pas être plus fort : les Américains, et avec eux l’Occident tout entier, soutiennent fermement le peuple ukrainien et son président, Volodymyr Zelensky. Les images sont historiques. Désormais, toute atteinte à cette alliance manifeste serait comparable aux images de Neville Chamberlain brandissant un morceau de papier après la signature des accords de Munich en septembre 1938.

Par cette visite, les Russes, que l’on a évidemment pris soin de tuyauter afin d’éviter une troisième Guerre mondiale accidentelle, se sentiront encore davantage persuadés que l’Occident vise avant tout le déclin de la Russie. Pour eux, le conflit avec l’Ukraine représente une guerre par procuration : la Russie est en guerre contre l’Occident et lutte pour sa survie. Ni plus, ni moins.

Les Russes aussi tentent d’envoyer des signaux diplomatiques forts. Cette semaine, par exemple, le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, est attendu à Moscou. À maints égards, c’est la Chine qui détient la clé de l’évolution du bras de fer actuel. Pékin offre à la Russie une manière d’écouler le gaz et le pétrole dont l’Occident ne veut plus entendre parler. Pour l’instant, ces ressources servent les intérêts économiques de la Chine. Mais qu’en sera-t-il sur le long terme ? Les États-Unis et leur Secrétaire d’État Antony Blinken ont envoyé aux autorités chinoises un sérieux avertissement : si elles fournissent des armes à Poutine, une dangereuse escalade s’avérerait inévitable. Voilà qui a le mérite d’être clair.

« À maints égards, c’est la Chine qui détient la clé de l’évolution du bras de fer actuel. »

Les menaces américaines peuvent entraîner un rapprochement entre Moscou et Pékin. Pour Washington, à long terme, la question prédominante est celle de la concurrence avec le régime chinois. Certes, le caractère belliciste de Poutine n’est pas une sinécure pour l’administration Biden, étant donné la présence d’armes nucléaires sur le territoire russe, mais d’un point de vue plus global, ce n’est pas ce qui inquiète les Américains au premier plan.

Si les Russes prennent un avantage significatif sur le champ de bataille, au prix de pertes massives, le combat diplomatique pourrait aussi se raviver. Il faudra alors que les États-Unis envisagent l’envoi de matériel militaire plus puissant. Autant dire qu’avec ce premier anniversaire, nous ne voyons pas arriver la fin de la guerre, ni même le début de la fin. C’est tout au plus la fin du début.

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