La couverture médiatique des deux plus grandes chaînes de télévision flamandes, lors de l’attaque terroriste perpétrée Bruxelles, a été fustigée par certains éditorialistes ainsi que par le ministre flamand des Médias. On vous explique pourquoi.

C’est l’éditorialiste du journal De Morgen, Bart Eeckhout qui, le premier, a dénoncé un manque total de professionnalisme de la part de ses confrères de VTM et de la VRT. Selon lui, les deux chaînes télé ont proposé lundi soir un « absolute shitshow », un spectacle absolument merdique.

Pour expliquer sa sévérité, Bart Eeckhout est revenu sur les moments qui ont suivi l’attaque. Alors que la chaîne VTM diffusait le match Belgique-Suède, elle avait, estime-t-il, le monopole et l’avantage de couvrir en première l’info en direct. Sauf que les journalistes en place ont, semble-t-il, lourdement fauté en mélangeant les faits et les rumeurs.

Tout en apprenant que ces informations n’étaient pas confirmées, les spectateurs ont par exemple pu entendre que trois auteurs ou plus étaient possiblement en fuite, que des stocks d’armes étaient cachés dans le stade Roi Baudouin, et que des terroristes déguisés en supporters s’étaient fondus dans la foule. Imaginez la peur des gens, dans ou en dehors du stade, qui découvrent ce qui s’est avéré plus tard être des infos erronées.

Le gros loupé de la VRT 

La VRT a, elle attendu son journal de 23 heures pour expliquer les faits, qui étaient ici bien vérifiés. Mais la chaîne a ensuite lancé un direct, qui devait être la conférence de presse d’Alexander De Croo… Sauf que, comme on le sait, cette conférence s’est tenue bien plus tard dans la nuit. En réalité, ce que le service public flamand a diffusé est un ancien briefing du Premier ministre concernant… la guerre entre Israël et Gaza.

►►► La suite de la chronique de Joyce Azar sur le site Auvio de la RTBF