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Aubry Touriel: « DaarDaar, cette clé qui ouvre la barrière linguistique vers la Flandre »
04·01·23

Aubry Touriel: « DaarDaar, cette clé qui ouvre la barrière linguistique vers la Flandre »

Temps de lecture : 3 minutes
DaarDaar.be
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En 2022, DaarDaar fêtait sa 7e année d’existence. A cette occasion, nous vous présentons les membres de l’équipe à travers quatre questions. Cette semaine, rencontre avec Aubry Touriel, rédacteur en chef adjoint.

Raconte un de tes souvenirs les plus mémorables en Flandre…

C’est quand je me suis retrouvé en décembre 2014 dans la salle de Zuiderkroon dans le sud d’Anvers. Environ 500 membres de la N-VA y étaient réunis pour comparer le programme électoral de la N-VA et l’accord de gouvernement de la coalition suédoise. Sur la scène, Bart De Wever souhaitait la bienvenue et déclarait : « C’est une soirée en cercle fermé, sans presse. Je peux donc vous parler sans tabou ». C’était ma première réunion interne à la N-VA en tant que journaliste infiltré.

Je suis ensuite resté trois ans membre du parti nationaliste. Mon objectif n’était pas de jouer les espions pour saboter les plans de la N-VA. Je voulais savoir ce que Bart De Wever disait à ses militants et ses membres quand les caméras et les micros étaient absents. À travers une série d’articles pour Le Vif/L’Express, j’ai analysé la rhétorique du parti nationaliste flamand pour aller au-delà des clichés qui l’entourent.

« Les Flamands sont bien plus proches des Belges francophones que des Hollandais »

Ton projet préféré de DaarDaar et pourquoi ?

Dring Dring, sans hésiter. Cette année, j’ai eu l’opportunité de me remettre en selle pour réaliser une deuxième saison de ce podcast qui vous fait découvrir la Flandre à vélo. Grâce au soutien du Fonds pour le journalisme, j’ai pu être rémunéré pour faire du vélo, enregistrer mes rencontres avec des Flamands et Flamandes et en faire un podcast. Que demander de plus ?

De nombreux francophones voient les Flamands comme un groupe homogène qui pense et qui agit comme un seul homme. Beaucoup s’imaginent que la plupart d’entre eux sont d’affreux racistes, sans doute influencés par la montée en puissance du Vlaams Belang et de la N-VA dans les sondages. Tous sont mis dans le même sac, sans distinction. C’est regrettable.

À travers Dring Dring, j’ai modestement essayé de briser ce cliché et de mettre en lumière la diversité des opinions en Flandre. Dans la deuxième saison, je présente aussi cinq grands dossiers qui marquent l’actualité dans le nord du pays.

Podcast : DaarDaar lance la 2e saison de Dring Dring

Pour toi, DaarDaar, c’est quoi ?

À mes yeux, DaarDaar symbolise l’ouverture, la compréhension, la curiosité… C’est un peu cette clé qui ouvre la barrière linguistique vers la Flandre. Et la langue n’est pas la seule barrière. Enseignement, médias, culture… le fédéral a délégué ces trois compétences aux communautés.

Plus de trente ans plus tard, il ne faut pas s’étonner si certains Belges ont l’impression qu’on vit dans deux démocraties ou que Flamands et Belges francophones ont une identité différente. Pourtant, ayant habité dans les trois Régions de ce pays, je peux vous confirmer que Flamands et Belges francophones ont bien plus en commun que ce qu’ils ne peuvent penser a priori. C’est pour cette raison que je m’investis dans DaarDaar: écouter et comprendre l’autre pour ne pas le juger juste en se basant sur des clichés.

Pourquoi les lecteurs devraient-ils soutenir DaarDaar ?

Dès les débuts de DaarDaar, nous avons tenu à garantir l’accès gratuit à nos traductions de la presse flamande. Comme le dit Joyce dans son portrait, « DaarDaar fait du travail de service public ».

Même si nous sommes soutenus par certaines autorités publiques, comme la Fédération Wallonie-Bruxelles, c’est notamment grâce au soutien de nos donateurs que nous continuons à construire des ponts entre les communautés de Belgique. Et ces ponts, ils se matérialisent par des traductions, des podcasts, des dessins animés. En 2023, je vais aussi organiser des teambuildings bilingues en entreprises. Encore un exemple d’initiative constructive qui permet de nouer le dialogue entre francophones et néerlandophones.

Je profite par ailleurs de cette interview pour remercier nos centaines de donateurs qui, par leur soutien, nous aident à surmonter la barrière linguistique et à faire comprendre la diversité de la Flandre !

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