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De nombreux élèves flamands n’obtiennent pas le minimum requis en math
16·12·22

De nombreux élèves flamands n’obtiennent pas le minimum requis en math

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Photo de Artturi Jalli sur Unsplash

Jens Vancaeneghem
Auteur⸱e
Virginie Dupont
Traductrice Virginie Dupont

Des élèves de deuxième année secondaire peinent à atteindre le minimum requis en mathématiques. Un quart des élèves échoue à un exercice de géométrie. « Nous avions déjà constaté une baisse de niveau en mathématiques. C’est une nouvelle alerte rouge lancée à notre enseignement », affirme Rianne Janssen, professeure à la KU Leuven.

Commençons par la bonne nouvelle. Pour le néerlandais, la grande majorité des élèves de deuxième année secondaire ont réussi un test évaluant les compétences de base en compréhension à la lecture et à l’audition.

Pour les mathématiques, la réalité est beaucoup moins rose. Ce sont la géométrie et l’arithmétique qui posent problème. Lorsqu’ils doivent calculer des périmètres et des surfaces, les choses se gâtent pour 18% des élèves de la filière A générale. Dans la filière B, qui prépare à l’enseignement professionnel et accueille les élèves sans certificat d’études de base, pas moins de 59% sont sur la touche.

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Les résultats proviennent de l’« enquête par sondage » de la KU Leuven et de l’UAntwerpen, qui vérifie à intervalles réguliers si les élèves atteignent les objectifs finaux (eindtermen) dans une matière donnée. Ainsi, des milliers d’élèves ont passé des tests de néerlandais et de mathématiques en mai dernier.

C’est la première fois que ce type de sondage évalue l’« alphabétisation de base », un nouveau concept introduit avec la modernisation de l’enseignement secondaire en 2019. Auparavant, on ne parlait que des objectifs finaux, c’est-à-dire les connaissances minimales fixées par les autorités. Celles-ci sont d’ailleurs différentes pour la filière A et B. Les objectifs en matière d’alphabétisation de base doivent quant à eux être atteints par chaque élève à la fin de la deuxième année de l’enseignement secondaire.

Réduction

Or, il s’avère aujourd’hui que de nombreux élèves ne possèdent pas ces connaissances de base, alors qu’elles constituent le minimum requis pour fonctionner dans la vie quotidienne. Ils sont par exemple incapables de calculer une réduction de 20% dans un magasin.

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Les objectifs finaux en matière de arithmétique ont également été évalués, et seule la moitié des élèves obtient des résultats probants. « Des sondages menés au premier degré ont également montré une baisse de niveau en mathématiques », poursuit la professeure Rianne Janssen du Steunpunt Toetsontwikkeling en Peilingen (Antenne de développement de tests et de sondages, ndlt). « Nous devons dès lors considérer ces résultats comme une alerte rouge lancée à notre enseignement. »

Le ministre de l’Enseignement Ben Weyts (N-VA) a mis un point d’honneur à améliorer la qualité de notre enseignement. Il espérait notamment y parvenir grâce à des objectifs finaux plus ambitieux. Stimuler davantage les élèves permettrait d’augmenter leur niveau. Une idée qui doit encore faire ses preuves.

Tests flamands

Son projet d’introduire des tests flamands, auxquels tous les élèves devront se soumettre pendant leur parcours scolaire à partir de 2024, ne constitue pas non plus une solution miracle, selon les chercheurs. « Le moteur du changement réside principalement dans le chef des enseignants », affirme Rianne Janssen, forte du constat que les élèves obtiennent de meilleurs résultats lorsqu’ils sont encadrés par un enseignant qualifié.

« Ces résultats sont liés à l’expérience de l’enseignant, ou au fait que ce sont surtout des enseignants débutants qui sont envoyés dans les classes plus difficiles », nuance le professeur de pédagogie Wim Van Dooren (KU Leuven). « Il serait bénéfique de libérer davantage de ressources en vue d’apporter un meilleur soutien à ces jeunes enseignants et de déployer plus d’efforts dans la méthodologie de l’enseignement au sein des formations. »

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