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Le « plan azote » flamand va-t-il paralyser l’aéroport de Bruxelles ?
02·02·23

Le « plan azote » flamand va-t-il paralyser l’aéroport de Bruxelles ?

Peter Mijlemans est journaliste pour le quotidien Het Nieuwsblad.

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Photo de Anna Gru sur Unsplash

Le problème du dossier de l’azote ne concernait-il pas principalement les agriculteurs ? C’est du moins l’idée qui s’est installée ces derniers mois. Mais les enjeux sont en réalité bien plus importants. Si le décret n’est pas approuvé, même l’aéroport de Zaventem risque de se trouver en difficulté. La faute à d’interminables querelles politiques…

L’aéroport national doit introduire une demande de renouvellement de son permis d’environnement d’ici l’été prochain. Ce qui ne se fera pas sans heurts, car Zaventem émet autant d’azote que 1 500 porcheries. Sans compter qu’il se trouve à proximité d’une réserve naturelle – certes minuscule, mais qui a le mérite d’exister à l’heure où la biodiversité ne cesse de s’éroder. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Conseil flamand pour les contestations de permis a rejeté le projet de construction d’un vaste complexe commercial dans le secteur. L’aéroport demande dès lors au gouvernement flamand d’entériner rapidement un accord sur l’azote. Peu importe qu’il s’agisse du texte présenté il y a déjà près d’un an ou d’une nouvelle mouture : l’essentiel est qu’un cadre légal solide soit mis en place.

Car tant que le décret n’aura pas pris effet, l’aéroport restera prisonnier d’une sorte de Far West, à la merci de toutes sortes de décisions et d’avis rendus par la justice. Ajouter à cela une demande de permis d’environnement reviendrait à jouer à la roulette russe : avec un peu de malchance, les avions pourraient se retrouver cloués au sol dès le mois de juillet.

« Le simple fait que cette possibilité existe devrait agir comme un électrochoc sur les partis flamands et les pousser à enfin trancher la question, dans l’intérêt des agriculteurs, des entreprises et de l’aéroport. »

Les chances de voir ce scénario se concrétiser semblent certes minces, mais le simple fait que cette possibilité existe devrait agir comme un électrochoc sur les partis flamands et les pousser à enfin trancher la question, dans l’intérêt des agriculteurs, des entreprises et de l’aéroport. Or, c’est tout l’inverse qui se produit. Le CD&V et l’Open VLD accusent la ministre flamande de l’Environnement, Zuhal Demir (N-VA), et l’aéroport de manipuler l’opinion pour faire passer une décision politique difficile.

C’est peut-être le cas, peut-être pas. Tout dépend de l’interprétation et de l’analyse des arrêts rendus. Mais elles ne sont rien de plus qu’un pari plus ou moins réfléchi : elles n’offrent jamais de certitude. On ne joue pas avec les projets de voyage de nombreux Belges, l’emploi de dizaines de milliers de personnes et un moteur économique essentiel pour se livrer une guerre intestine et mettre son parti en avant.

Plan azote : plus le problème dure, plus il s’amplifie

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