À Geel, dans la province d’Anvers, une société de traitement anticorrosion active dans l’entretien des pylônes électriques participe à l’intégration des réfugiés tout en parant au manque de main-d’œuvre. Attention, si vous avez le vertige, cramponnez-vous!
«Personne ne veut faire ce travail. Cela fait des années que l’on a placé une offre d’emploi qui reste vacante…», annonce Kris Van Den Wyngaert, superviseur de projets haute tension pour l’entreprise Iris Anticorrosion. Ce métier, c’est peintre de pylône à haute tension. Perchés à des dizaines de mètres, les ouvriers sont chargés d’entretenir des pylônes électriques où l’électricité transite à une tension de plus de 380.000 volts.
Il est difficile d’attirer de la main-d’œuvre locale malgré le salaire attrayant. Il n’existe d’ailleurs aucune formation dans les établissements scolaires pour ce métier. La formation se déroule en entreprise, mais la population belge n’est pas demandeuse. «Je suis pourtant prêt à former des Belges, mais ils ne viennent simplement pas», assure Kris.
Il fallait trouver une solution pour combler ce manque d’effectifs. Dans le cadre de son programme de Rising You(th), l’organisation Nature aide des réfugiés à trouver un travail en hauteur, comme le lavage de vitres ou l’entretien d’arbres. Les deux entreprises se sont alors rapprochées pour mettre en place une collaboration. L’agence pour l’emploi flamande (VDAB) s’est également jointe à ce projet.