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Pollution au PFOS : la responsabilité politique reste tabou
27·01·22

Pollution au PFOS : la responsabilité politique reste tabou

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

David Clode on Unsplash

Laurence Hamels
Traductrice Laurence Hamels

À ce jour, presque toutes les personnalités politiques clés du dossier PFOS ont été entendues par la commission d’enquête. Jusqu’à présent, sans grand succès. Si ça continue, nous serons en droit de douter de l’utilité de cette initiative.

Hier, la commission a auditionné l’actuelle ministre de l’Environnement (N-VA), Zuhal Demir, la dignitaire qui avait hérité de ce dossier encombrant. C’est elle qui avait réclamé la création d’une commission d’enquête, ce qui avait déplu à plusieurs de ses collègues du gouvernement flamand. Il est indéniable que la transmission d’informations sur la pollution de l’usine 3M, qui est quand même à l’origine d’un problème environnemental considérable, a été déficiente. On aurait pu s’attendre à ce que la proposition de Zuhal Demir reçoive le soutien immédiat de ministres flamands notamment. Mais ce ne fut pas le cas.

Le principal objectif de cette commission d’enquête consiste à déterminer où, comment et pourquoi le traitement du dossier PFOS a capoté. Il s’agit de passer le système en revue, d’établir un diagnostic et d’éviter la réitération d’un tel chaos.

Si la commission conclut à un imbroglio total, il ne restera plus qu’à épingler des responsables politiques. La question semble tabou. À l’instar du président de la N-VA, Bart De Wever, Zuhal Demir trouve cet aspect accessoire. Elle a préféré attaquer l’administration, dans le cas présent l’OVAM, la société flamande de gestion des déchets. Il n’est nul besoin de lire une boule de cristal pour présager une tentative de rejet de la responsabilité sur une entité sans nom, sans visage ni couleur politique.

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Les commissions d’enquête sont souvent l’occasion rêvée d’écraser des concurrents politiques. Ce n’est pas du tout le cas ici. Les questions posées par cette commission sont simplistes, et les (ex-)dignitaires interrogés ainsi que les membres du parlement sont très réservés à cet égard. Peut-être parce qu’il s’agit d’un vieux dossier qui concerne de nombreux partis, notamment la N-VA, le CD&V et même Groen.

Depuis peu, l’expression « Don’t mention the war » figure dans le dictionnaire Van Dale. « Ne parlez pas de la guerre ». Autrement dit, ne pas parler des sujets qui fâchent. Il est une autre réplique culte de la sitcom britannique « Fawlty Towers » (« L’Hôtel en folie », ndlr) qui caractériserait parfaitement cette commission d’enquête : celle de Manuel, le serveur maladroit qui s’exclamait en levant les bras au ciel  « I know nothing ». Je ne sais rien.

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