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Le manuel scolaire flamand doit revoir sa copie
12·10·22

Le manuel scolaire flamand doit revoir sa copie

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Photo by Element5 Digital on Unsplash

Jens Vancaeneghem
Auteur⸱e
Virginie Dupont
Traductrice Virginie Dupont

Les maisons d’édition et le secteur de l’enseignement s’engagent à améliorer la qualité des manuels scolaires. Aujourd’hui montrés du doigt, les livres à compléter ne doivent pas tous être mis aux oubliettes, mais leur utilisation par les écoles doit être limitée. « Il faut trouver un juste milieu », déclare le pédagogue Pedro De Bruyckere.

Les manuels scolaires sont chers en raison de l’usage unique que les élèves en font. Par ailleurs, ils prémâchent leur travail et réduisent les enseignants à des exécutants serviles. Leur réputation n’a fait que décliner ces dernières années. Certains leur attribuent même une part de responsabilité dans la baisse de qualité de notre enseignement.

C’est notamment en réaction à ces critiques que le ministre flamand de l’Enseignement Ben Weyts (N-VA) a mis en place un groupe de travail chargé d’examiner la qualité du matériel pédagogique. Lundi dernier, celui-ci a abouti à la création d’une « Alliance de qualité », dans laquelle sont représentés parents, élèves, organes de coordination, experts et éditeurs. Ensemble, ils ont défini des critères de qualité auxquels le matériel pédagogique, en ce compris les manuels papier et les outils numériques, doit répondre.

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Ainsi les livres doivent tenir compte des dernières découvertes scientifiques et refléter la diversité de la société. Les maisons d’édition se sont également engagées à faciliter le signalement des erreurs de contenu dans les manuels par les parents ou les enseignants afin qu’elles soient corrigées plus rapidement.

Des choix plus judicieux

Ça ne signifie pas que les livres à compléter seront dorénavant jetés aux oubliettes. « Dans certaines situations, pour mettre en pratique la matière vue en classe par exemple, ils apportent une valeur ajoutée », affirme Pedro De Bruyckere (Arteveldehogeschool), pédagogue et membre du groupe de travail. « Mais maintenir la situation en l’état serait une erreur. Pour apprendre à écrire, les enfants ont besoin de questions ouvertes auxquelles il doit être possible d’apporter des réponses plus longues. »

« Les conditions sont désormais réunies pour obtenir du matériel pédagogique de qualité. »

Le ministre Ben Weyts espère que les écoles vont faire preuve de sobriété à cet égard. Les éditeurs indiqueront par exemple clairement le type de livres adapté au type de leçons. « De cette façon, les enseignants sauront aussi à quelle leçon ils ne s’appliquent pas », indique Pedro De Bruyckere. « Davantage de transparence permettra aux écoles d’opérer des choix plus judicieux. »

Un contrôle strict des manuels scolaires n’a jamais été à l’ordre du jour. « On verserait alors rapidement dans un système de pédagogie d’État », souligne Luc De Man, président du groupe de travail. « Loin de nous l’idée d’en arriver là car la liberté d’enseignement prévaut. Mais les conditions sont désormais réunies pour obtenir du matériel pédagogique de qualité. »

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