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L’affaire Reuzegom donne matière à réflexion à la VUB
14·08·20

L’affaire Reuzegom donne matière à réflexion à la VUB

La Vrije Universiteit Brussel (VUB) envisage d’entreprendre des démarches juridiques dans le cadre de l’affaire Reuzegom. En effet, un de ses étudiants a été mis en examen pour implication dans le baptême dont l’issue a été fatale pour un participant. La VUB n’exclut pas de se constituer partie civile.

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Crédit: succo (Pixabay)

Auteur⸱e
Laurence Hamels
Traductrice Laurence Hamels

Fin juillet, le parquet de Hasselt a requis la poursuite de dix-huit membres du cercle d’étudiants Reuzegom impliqués dans le baptême qui a coûté la vie à Sanda Dia. Bien que la plupart des membres de ce cercle étudient à la KU Leuven, la VUB a récemment découvert qu’un de ses étudiants était concerné par le dossier juridique.

Initialement, la VUB avait appris qu’un membre de son personnel était impliqué, mais il s’est ensuite avéré qu’il s’agissait d’un étudiant. L’université en a été informée lors de la communication d’une liste dressée par une personne anonyme, comportant des données détaillées au sujet de dix-huit membres de Reuzegom. Depuis le 6 août, cette liste est consultable sur un forum en ligne.

« Nous examinons la pertinence d’entreprendre des démarches juridiques. »

« Une enquête plus approfondie menée par la VUB a révélé qu’il ne s’agissait pas d’un membre du personnel, mais d’un étudiant de la VUB », a déclaré le porte-parole de l’université. « Si les instances judiciaires le requièrent, la VUB fournira toutes les informations nécessaires et apportera sa pleine contribution. Nous examinons la pertinence d’entreprendre des démarches juridiques. »

L’étudiant en question est Z.B., alias « Rafiki », un Anversois qui était âgé de 22 ans au moment des faits. Selon les témoignages, il n’était pas présent au baptême, mais aurait été envoyé à Louvain, avec d’autres, pendant la nuit afin d’effacer toutes les traces des événements survenus plus tôt dans le kot de Sanda Dia. Lors d’un échange avec le tristement célèbre groupe WhatsApp, il a écrit : « ce kot est si dégueulasse que ça ? » De fait, les garçons ont dû nettoyer des traces de vomissure, de ketchup et ramasser des cheveux coupés.

« Nous étudions plusieurs hypothèses »

Toutefois, le fait d’envisager des démarches juridiques ne viserait pas l’étudiant concerné, mais s’inscrirait dans une démarche globale pour le dossier Reuzegom. Pour l’instant, rien n’indique que cela signifie que la VUB se constituera partie civile. « Certes, c’est une possibilité, mais nous n’en sommes pas encore là. Nous étudions plusieurs hypothèses », précise le porte-parole, Sicco Wittermans.

Pour l’heure, le fait que la KU Leuven refuse d’entreprendre une action judiciaire ou de se constituer partie civile fait l’objet de nombreuses critiques, tant au sein de l’université qu’extra-muros. Sven Mary, l’avocat des parents de Sanda Dia, et l’ancien recteur Rik Torfs comptent parmi les personnes qui déplorent cette attitude. En ce sens, une constitution de partie civile serait singulière, et risquerait même d’être perçue comme un acte d’hostilité. « Telle n’est absolument pas notre intention », affirme Sicco Wittermans.

Z.B. n’est pas le premier étudiant de la VUB impliqué dans le baptême. En 2019, la VUB avait déjà appris qu’un de ses étudiants avait subi, aux côtés de Sanda Dia, le baptême mené par Reuzegom.

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