Enfin une bonne nouvelle sur le front de l’enseignement : nos élèves sont en train de rattraper le retard qu’ils ont accumulé ces dernières années, révèle une étude réalisée au sein de l’enseignement catholique. Nous ne pouvons qu’espérer que les autres réseaux connaissent eux aussi une telle évolution positive.
Pour la quatrième année d’affilée, deux économistes de l’enseignement de la KU Leuven ont analysé les examens d’enfants de sixième primaire dans environ mille écoles catholiques. Leur conclusion ? Le retard dans les apprentissages diminue : une première ! S’il est encore beaucoup trop tôt pour affirmer que la qualité de notre enseignement s’améliore, peut-être sommes-nous en train de remonter la pente après touché le fond.
Ces chiffres appellent quelques commentaires. L’étude comparative que nous venons d’évoquer est certes sérieuse, mais elle ne concerne que l’enseignement catholique. Ceci explique pourquoi l’annonce de la nouvelle mardi n’a suscité aucune réaction de la part des autres réseaux et coupoles d’enseignement. Le ministre de l’Enseignement Ben Weyts (N-VA) a qualifié les résultats de cette étude de « lueurs d’espoir au bout du tunnel », mais il a surtout dit qu’il attendait impatiemment les examens flamands qui seront organisés pour la première fois cette année et qui mesureront les performances de tous les élèves flamands, tous réseaux confondus.
Enseignement: ce n’est pas en jouant qu’on acquiert les connaissances de base
Les résultats de ces épreuves seront bien entendu plus significatifs pour l’enseignement flamand qu’une étude portant sur une seule coupole, fût-elle la plus grande. Cela reste très difficile d’expliquer à des étrangers que des études coûteuses sont effectuées sur des écoles appartenant à une seule coupole. Demain, l’Enseignement communautaire réalisera peut-être sa propre étude, et l’OVSG (la coupole flamande de l’enseignement des villes et communes) ne voudra sans doute pas être en reste. Et si ces trois coupoles utilisent une méthode différente, leurs résultats ne pourront pas être comparés entre eux et ne seront intéressants que pour les écoles de la même coupole ou du même réseau, et nous n’en saurons en fin de compte pas beaucoup plus à propos du véritable niveau d’apprentissage des élèves flamands. En tout cas, le réseau catholique flamand n’a pas manqué d’utiliser les résultats de cette étude pour se donner un sérieux coup de projecteur !
« Ces résultats feront du bien au moral de milliers d’enseignants et d’enseignantes du réseau catholique. »
Ce qui est certain, toutefois, c’est que ces résultats feront du bien au moral de milliers d’enseignants et d’enseignantes du réseau catholique. Un coup de fouet dont ceux-ci avaient bien besoin après une longue succession de mauvais chiffres et dans le contexte de grande pénurie que connaît la profession. Tout le monde sera d’accord pour dire qu’ils ne l’ont pas volé, mais c’est le cas pour l’ensemble du corps professoral, quel que soit le réseau d’enseignement. Si l’argent de la Communauté flamande est de nouveau utilisé à l’avenir pour examiner les performances scolaires de nos élèves, espérons que les auteurs de cette étude s’intéresseront à tous les réseaux et ne se limiteront pas à mettre en lumière une seule coupole.
Les conseils de classe en Flandre ne devront plus motiver pourquoi un élève redouble
