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13·12·19

Climat : Est-il encore raisonnable d’acheter un vrai sapin?

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(cc) Pixabay

Auteur⸱e
Ludovic Pierard
Traducteur⸱trice Ludovic Pierard

Vous aimeriez apporter votre petite pierre à la lutte contre le réchauffement climatique, mais sans pour autant renoncer à votre sapin de Noël. Devriez-vous plutôt en acheter un vrai ou vous tourner vers un artificiel ? Pour Bart Muys, professeur en gestion forestière à la KULeuven, le mieux est quand même d’opter pour un arbre authentique, de préférence avec la motte et un écolabel.

Le Grand Saint vient à peine de finir sa tournée que les illuminations de fin d’année scintillent déjà. Selon Greencap, un des plus gros producteurs d’arbres de Noël du pays, près d’un million de sapins font leur joyeuse entrée dans les foyers belges les deux week-ends suivant la Saint-Nicolas. Pour la plupart d’entre nous, aucun doute n’est permis : pour les fêtes, on décore un vrai sapin, fraîchement coupé, rempli d’aiguilles, dégoulinant de résine et diffusant une odeur agréable. « Mais les gens sont quand même toujours plus nombreux à se demander s’il est encore raisonnable d’acheter un vrai sapin », explique Caroline Van Peteghem du Netwerk Bewust Gebruiken (Ndtr : Réseau pour un usage réfléchi). « Ce thème devient de plus en plus sensible. »

Mais alors, quel est le meilleur choix : un vrai ou un faux ? Pour Bart Muys, professeur en gestion forestière à la KULeuven, la question ne souffre aucun débat. Il renvoie à une étude canadienne réalisée en 2009 pour comparer les émissions de CO2 d’un arbre artificiel à celles d’un sapin authentique transporté sur une distance de 150 km. « Il en ressort que vous devez conserver votre imitation pendant au moins vingt ans avant que son empreinte soit inférieure à celle d’un vrai. » Car la production d’un exemplaire en plastique nécessite du pétrole et des matériaux difficilement recyclables.

Pas faciles à trouver…

Mais en achetant un sapin de Noël authentique, ne participe-t-on pas à la déforestation ? « Ces arbres sont cultivés spécialement pour cette période », répond Bart Muys. « L’impact est donc plutôt réduit. »

D’autant plus quand on opte pour un individu issu d’une forêt belge. Mais il est possible de faire encore mieux. « Choisissez de préférence un modèle avec motte et racines, porteur d’un label écologique. Ces arbres sont plantés localement, sans engrais et sans biocides. Après Noël, vous pouvez facilement les replanter pour les réutiliser l’année suivante. »

Toutefois, vous ne devrez pas ménager vos efforts pour trouver un de ces modèles bio. En tout et pour tout, le site internet de Bioforum Vlaanderen recense deux producteurs de sapins de Noël biologiques. « Pour le moment, la demande est plutôt faible. Les gens pensent que si un arbre provient d’une forêt, il doit forcément être bio », explique Patrick Robeyns, horticulteur à Schoten, qui en a vendu une trentaine. Frederic Lerouge, de Zevergem, possède quant à lui une parcelle de cinq mille sapins. Il est optimiste. « Le label bio pour les arbres de Noël n’existe que depuis deux ans, mais je suis convaincu qu’il suscite de plus en plus d’intérêt. »

Et pourquoi ne pas tout simplement abandonner cette tradition ? « Certainement pas », nous assure Bart Muys. « La tradition et la convivialité restent des éléments importants. Mais nous devons bien comprendre qu’il est nécessaire de limiter notre impact environnemental. Il existe d’ailleurs suffisamment d’alternatives. Un peu de bois, quelques branches et des guirlandes suffisent aussi à créer une ambiance chaleureuse. »

Natuurpunt, la plus grande association pour la protection de la nature en Flandre, propose également des exemplaires de petite taille, mais très agréables, dont la croissance a été interrompue. Pour un prix dérisoire de cinq euros.

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