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28·08·17

Ramener la SNCB sur la voie de la rentabilité: mission impossible?

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(c) Pixabay

Notre société nationale des chemins de fer dilapide chaque année plusieurs milliards d’euros en argent public. Le gouvernement a le devoir de réduire le montant de subventions octroyées, notamment par l’entremise de partenaires privés. Mais comment s’y prendre ?

En marge de son Accord d’été, le gouvernement Michel a convenu d’analyser de près la participation de l’État dans ses entreprises publiques. « La SNCB n’échappera pas à la règle », a confirmé vendredi Johan Van Overtveldt (N-VA), ministre des Finances. Une déclaration qui a immédiatement suscité de vives réactions, que le Premier ministre Charles Michel (MR) a tenté d’apaiser en précisant qu’il n’était pas question de privatisation.

La SNCB à vendre ? Les amateurs ne risquent pas de se bousculer au portillon… Chaque année, la société a besoin d’abondantes transfusions d’argent pour survivre. On comprendra que peu d’investisseurs privés soient disposés à jouer les infirmières. Mais il n’en reste que le gouvernement a le devoir d’améliorer le fonctionnement de l’entreprise, dont la consommation de subventions est inversement proportionnelle au niveau de service offert aux usagers.

L’arrivée d’un partenaire privé pourrait sans aucun doute dérouiller la machine. Dans deux autres sociétés publiques, Proximus et Bpost, l’approche a porté ses fruits. Très vite, grâce au concours d’investisseurs privés, les deux entreprises ont évolué : de mastodontes indolents, elles sont devenues des entreprises dynamiques et rentables.

Il convient de préciser que d’autres facteurs ont pesé dans la balance. Bpost et Proximus avaient l’obligation de se préparer à l’arrivée de la concurrence et donc de se mettre au diapason du marché, sous peine de disparaître. Tel a été le principal moteur qui a convaincu les autorités et les syndicats de s’engager dans le processus de changement.

À la SNCB , la concurrence est moindre. Un partenaire privé n’a que peu de moyens de pression pour forcer le changement. Or, c’est un élément essentiel. Depuis des années, la société tente de forcer la transformation en nommant à sa tête de hauts managers du privé. Sans succès : tous se sont cassé les dents sur l’ingérence politique et sur la mainmise des syndicats, qui partent en grève à la moindre contrariété.

Mais le gouvernement ne doit pas baisser les bras pour autant. Il doit poursuivre ses efforts. Si une simple privatisation de la SNCB n’est pas réaliste – personne ne veut investir dans un puits sans fond – il existe d’autres moyens pour attirer des investisseurs privés et améliorer l’efficacité de notre société nationale, notamment par la mise en concession de certaines lignes. Toute tentative d’amélioration sera la bienvenue.

Inutile cependant de se bercer d’illusions: réaliser le même exploit qu’avec Proximus et Bpost relève de l’utopie. Depuis près de deux siècles, l’histoire des chemins de fer nous a appris que sans l’argent du contribuable, les trains ne roulent pas. Point à la ligne.

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