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30·01·18

Darya Safai, l’ancienne réfugiée iranienne devenue candidate N-VA

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(c) Photo de profil Facebook de Darya Safai

Auteur⸱e
Ludovic Pierard
Traducteur⸱trice Ludovic Pierard

Officialisée ce week-end, l’information était dans l’air depuis un certain temps : Darya Safai, une Belgo-Iranienne qui milite pour les droits des femmes, rejoint les rangs de la N-VA.

« On peut très bien rester imprégné de sa culture d’origine et s’intégrer dans la société. »

Darya Safai est née en Iran en 1975, où elle a étudié la dentisterie. En 1999, son mari et elle participent aux manifestations estudiantines, puis sont arrêtés et s’exilent en Belgique. Depuis lors, Darya Safai a développé un cabinet dentaire dans notre pays, tout en continuant à militer pour les droits des femmes. Dans plusieurs articles d’opinion, publiés entre autres dans De Standaard, elle s’était prononcée contre l’instauration de quotas basés sur le sexe.

Il y a deux ans, la N-VA lui a décerné l’« Ebbenhouten Spoor » (l’éperon d’ébène), un prix créé par le parti nationaliste pour mettre à l’honneur un Flamand d’adoption particulièrement méritant.

Pourquoi devenir membre de la N-VA ?

« Il me semble important qu’une certaine harmonie règne dans notre société, mais aujourd’hui, les communautés vivent trop l’une à côté de l’autre dans notre pays, sans se croiser. Nous devons résoudre ce problème, et je crois que la N-VA apporte la réponse à ces défis. Nous devons transmettre aux gens qui s’installent ici des repères communs, comme la langue, la culture ou les valeurs des lumières. Vivre côte à côte, sur des ilots communautaires, n’a aucun sens. »

Une société multiculturelle ne vous inspire pas vraiment confiance ?

« Pour moi, c’est une voie sans issue. Même si nous venons d’ailleurs, il est malsain de vivre l’un à côté de l’autre, sans se croiser, plutôt qu’ensemble. Il n’est pas pour autant nécessaire de renier ses racines : notre identité commune est notre ciment, et nous devons le souligner. On peut donc très bien rester imprégné de sa culture d’origine et s’intégrer dans la société. »

Votre président, Bart De Wever, a plaidé dans « Het Belang van Limburg » en faveur d’un modèle migratoire strict, inspiré du Canada ou de l’Australie. Cela vous convient-il ?

« Le phénomène migratoire doit être géré dans le respect des droits de l’Homme et des directives européennes en la matière. Nous ne pouvons nous permettre d’appliquer sans réfléchir un autre modèle que nos voisins. Nous devons aider les réfugiés qui risquent d’être victimes de la guerre ou de poursuites dans leur pays d’origine. C’est différent d’un système migratoire effectivement basé sur un processus de sélection des personnes. Mais je suis aussi d’avis qu’obtenir la nationalité belge doit être considéré comme un honneur. Il faut s’engager et vouloir s’intégrer. »

Dans une interview au « Het Laatste Nieuws », vous avez parlé ouvertement d’un poste de ministre. Quelles sont vos ambitions ?

« Je m’engagerai là où c’est nécessaire, surtout en matière d’intégration. Je ne pense pas que l’objectif soit que je devienne ministre. On peut agir à tous les niveaux. Plus la fonction est élevée, plus la marge pour traiter un dossier est importante. Mais il n’a pas encore été question de places sur les listes électorales. »

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