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Georges-Louis Bouchez dans Special Forces : à qui profite cet assassinat télévisé ?
04·05·23

Georges-Louis Bouchez dans Special Forces : à qui profite cet assassinat télévisé ?

Le regard fixé vers l’horizon, Sasha Van der Speeten analyse le premier épisode de « Special Forces : qui ose, gagne »

« Come on, Georges ! », « Tu viens nous aider, ou quoi ? », « Allez, Georges, on crève sous cette chaleur ! », « J’ai parfois l’impression que tu as déjà abandonné et que tu te dis seulement : j’arrête demain, je voulais juste participer une journée. », « Par moments, je me disais que j’étais seul à porter ce bidon. »

Au cours de ce premier épisode de Special Forces, un certain Georges a dû essuyer des critiques bien amères. L’émission suit une troupe de célébrités flamandes qui doivent subir « la formation physique la plus dure du monde », du moins selon les termes utilisés par la presse. Une émission « pleine d’épreuves physiques et psychologiques sans pitié, d’insomnies et de faim », qui a vite fait de jeter sous les projecteurs, presque par malice, le loser idéal, au grand dam de ses camarades de peloton pour le moins irrités. Un fils à papa imbu de sa personne qui loupe de manière presque caricaturale ses épreuves de formation militaire, qui refuse de réaliser correctement les missions imposées, et qui traîne des pieds, grognon, derrière le groupe de collègues qui triment en râlant.

« Un fils à papa imbu de sa personne qui loupe de manière presque caricaturale ses épreuves de formation militaire, qui refuse de réaliser correctement les missions imposées, et qui traîne des pieds, grognon, derrière le groupe de collègues qui triment en râlant. »

À la fin de l’épisode, un des vétérans à la tête des Special Forces a passé un savon à Georges : « Que tu n’apportes rien à l’équipe, c’est une chose, mais que tu nuises à son évolution, c’est inacceptable. » Le loser en question avait beau simuler l’embarras, il se frottait probablement les mains à l’idée de l’exposition médiatique que lui aura offerte sa participation. Pourtant, à l’issue de la lutte, le candidat avait bien perdu de sa superbe. Quel délice de voir un authentique narcissique se couvrir de ridicule, pour le plus grand plaisir des téléspectateurs flamands !

« Si après ça, je ne suis pas Premier ministre… J’aurai fait tous les efforts », a soupiré Georges dans la langue de Voltaire alors qu’il devait descendre en facedown une tour de vingt mètres de haut en plein désert marocain. Cette technique consiste à profiter du harnais de sécurité pour marcher verticalement, de haut en bas, sur le mur d’un bâtiment. Un peu plus tard, il a eu l’élégance de laisser son équipe, composée entre autres du chanteur Koen Wauters, de la chanteuse Laura Tesoro, de l’ancien cycliste Francesco Planckaert et du judoka Dirk Van Tichelt, traîner des jerrycans extrêmement lourds dans le désert et escalader une colline, sans bouger le petit doigt. Débriefing sans appel des supérieurs, tard le soir : « Tu es un boulet pour le groupe. »

Qui aurait bien pu se glisser dans la régie de cet assassinat télévisé du président du MR, Georges-Louis Bouchez ? Bart De Wever ? Frank Vandenbroucke ? Jean-Luc Crucke ? Tous ensemble, tajine sur les genoux et thé à la menthe sur une petite tablette, côte à côte avec les commandants des forces spéciales ? Auraient-ils oublié que dans un pays où les Calimero sont rois, cette approche n’est pas spécialement la plus brillante ? Rira bien qui rira le dernier, n’est-ce pas, Georges-Louis ?

Bart De Wever omniprésent dans les émissions flamandes de divertissement

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