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Radicalisation et polarisation : un monstre à deux têtes qui inquiète les écoles flamandes
15·11·23

Radicalisation et polarisation : un monstre à deux têtes qui inquiète les écoles flamandes

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(c) Prostock-studio via canva.com

Eric Steffens et Joyce Azar
Auteure

Une évolution pour le moins alarmante est constatée dernièrement dans les écoles flamandes qui assistent à une polarisation grandissante parmi leurs élèves, ainsi qu’à une hausse des signes de radicalisation. Les experts évoquent un monstre à deux tête contre lequel il va falloir agir.

Différents constats ont fait surface ces derniers jours. La Sûreté de l’Etat et l’OCAM (qui analyse la menace terroriste dans notre pays) font ainsi état d’un nombre croissant de jeunes de moins de 18 ans impliqués dans des dossiers de menaces liées au terrorisme d’influence jihadiste, mais aussi à l’extrémisme idéologique. Ces menaces sont généralement proférées de façon anonyme, via les réseaux sociaux.

Dans la plupart des cas, et après la tenue d’une enquête, il s’avère heureusement que ces jeunes ne comptaient pas réellement commettre un acte de violence. D’après les autorités, seule une infime partie représenterait un réel danger.

Il y a aussi les chiffres provenant des écoles flamandes (de l’enseignement officiel et catholique) qui révèlent une explosion des propos et des comportements radicaux parmi les élèves. Selon Karin Heremans, qui est responsable de la prévention de la polarisation au sein de l’enseignement communautaire, seuls trois ou quatre signalements par an ont été enregistrés en 2018 et en 2019, alors qu’aujourd’hui, pas moins de trois à quatre signalements par jour sont envoyés par les écoles.

Des exemples inquiétants

Différents récits sont évoqués quant au genre de comportements constatés. On parle notamment du refus de s’assoir à côté d’une fille, du refus de traverser un passage piétons aux couleurs arc-en-ciel, du refus d’aller en voyage scolaire pour cause d’un manque de temps de prière, ou encore du refus d’obéir aux demandes d’une enseignante (parce que c’est une femme). Certains élèves dénoncent aussi le manque de place accordée à l’identité flamande.

Les histoires divergent, se multiplient, et la guerre qui sévit actuellement à Gaza est loin d’arranger les choses puisqu’elle pousserait de plus en plus de jeunes à basculer vers l’antisémitisme.

Un problème typiquement flamand?

La question mérite d’être posée. D’après la ministre en charge de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, une hausse similaire du radicalisme n’a pas été constatée dans les écoles francophones. Selon Caroline Désir, le phénomène resterait donc marginal.

Mais le problème ne serait pas pour autant local, puisque selon le Centre pour la prévention et l’intervention dans le radicalisme et l’extrémisme, il affecte aujourd’hui toute l’Europe.


La suite de la chronique de Joyce Azar sur le site Auvio de la RTBF :

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