Pour la quatrième fois, le Muntpunt organise la fête de la Communauté flamande à Bruxelles. Cette année encore, la danse sera au cœur de l’événement. « Mais depuis l’an dernier, l’offre d’activités néerlandophones s’est encore étoffée », affirme Roel Leemans, directeur ad interim du Muntpunt.
Pourquoi la danse comme thème central le 11 juillet ?
Roel Leemans : C’était un choix du ministre flamand des Affaires bruxelloises de l’époque, Pascal Smet (SP.A). C’est à sa demande que nous avons lancé l’événement « Brussel Danst » pour la première fois, en 2013. La danse et la fête vont naturellement bien ensemble. En outre, la danse fait tomber toutes les barrières linguistiques. Les touristes et les Bruxellois qui parlent une autre langue peuvent participer, et ils ne s’en privent pas. Lors des Dance Battles et de la soirée, on entend beaucoup parler le français et l’anglais.
L’actuel ministre flamand des Affaires bruxelloises, Sven Gatz (Open VLD), a repris Brussel Danst. Mais la programmation a été quelque peu adaptée.
Leemans : Après la première édition de Brussel Danst, nous avons essuyé quelques critiques du côté flamand, qui estimait qu’on avait perdu le lien avec la Communauté flamande. D’où les adaptations. Nous continuons à mettre la danse à l’honneur, mais nous combinons à ce programme une offre néerlandophone forte sur la Grand-Place. Depuis l’année dernière, Radio 2 y diffuse le Top 100 flamand. Et le soir, le public aura droit à un concert de Bart Peeters. Désormais, le nom de l’événement fait aussi référence au 11 juillet : « Vlaanderen Feest. Brussel Danst » (La Flandre fait la fête. Bruxelles danse).
Quels seront les rendez-vous à ne pas manquer ?
Leemans : Bart Peeters attirera sans aucun doute beaucoup de monde. En outre, nous réitérons les Dance Battles et la Block Party sur la Place de la Monnaie. Nous espérons que la météo sera de la partie. Une nouveauté cette année : le tango prendra possession de la salle des glaces du parlement bruxellois avec Milango. Sans oublier, toujours au rayon des nouveautés, la participation du théâtre de la Bourse, où seront diffusées, l’après-midi, d’anciennes séries flamandes pour la jeunesse, comme « De Kat » et « Merlina ». En soirée, des musiciens flamands reprendront le répertoire de Claude François.
Depuis l’an dernier, vous réorganisez aussi des promenades.
Leemans : Oui, et elles ont beaucoup de succès. Nous avons déjà cinq cents inscriptions, surtout de Flamands venant de l’extérieur de Bruxelles, en particulier de Flandre orientale et occidentale. Ils nous disent avoir à nouveau une raison de venir à Bruxelles. Et c’est bien là notre but : amener les Flamands à Bruxelles, surtout le 11 juillet.
Est-ce un jour de fête ou une journée d’action ?
Leemans : C’est une fête, mais soyons clairs, c’est la fête de la Communauté Flamande. C’est pour ça que, ce jour-là, le Vlaamse Leeuw flottera sur la Maison du Roi et sur la Place de la Monnaie, et son hymne résonnera pour marquer le début des festivités. Il y aura aussi des stands d’information çà et là. Mais aucun discours n’est prévu au programme. Ce n’est plus le 11 juillet d’il y a vingt ans.