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22·10·19

Une valse des présidents pour sauver les meubles des partis

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(cc) Valentina Hintikka via Flickr

Kris Vanmarsenille
Auteur⸱e
Fabrice Claes
Traducteur Fabrice Claes

L’élection du président du CD&V est bien partie pour rester dans les annales. Depuis que le président sortant, Wouter Beke, et la championne des voix de préférence, Hilde Crevits, ont accepté un portefeuille ministériel au gouvernement flamand, aucun ténor du parti ne semble s’intéresser à la présidence. Tout le monde peut donc tenter sa chance : bourgmestres, « apôtres » (surnom donné aux douze sages chargés d’analyser la défaite du parti après le 26 mai, ndt), parlementaires non réélus, jeunes ambitieux désireux de renverser la vapeur et Joachim Coenens, qui désire réformer le parti en suivant le modèle de Macron.

Alors que Kris Peeters a choisi la voie européenne et que Hilde Crevits et Wouter Beke sont en train d’aménager leur cabinet, la direction du parti est assurée par deux vice-présidents. Comment s’étonner, dès lors, du nombre particulièrement élevé de candidats ? Qu’ont-ils à perdre ? Le parti est de toute façon moribond. Si le nouveau président n’y change rien, il n’aura pas failli, et s’il parvient à attirer de nouveaux électeurs, ce sera un héros.

Cette division des chrétiens démocrates flamands contraste avec l’unité du PS rangé comme un seul homme derrière un Paul Magnette élu avec un score stalinien. Cette unité s’avérera précieuse lors des négociations fédérales. Bart De Wever, pour sa part, est également bien en selle, après avoir négocié un accord de gouvernement flamand favorable à la fois à sa ville, Anvers, et à son parti. Il devient donc l’homme fort de la formation de l’exécutif fédéral.

Chez les libéraux flamands, jusqu’à présent, seul Francesco Vanderjeugd a présenté une candidature qui ne semble pas susciter d’enthousiasme particulier. La présidente Gwendolyn Rutten a bien encaissé les nombreuses critiques post-électorales et a intérêt à rester présidente pour sauver les meubles de l’Open VLD au fédéral.

Au sp.a, si trois candidats se sont fait connaître, la tête du parti soutient tellement Conner Rousseau qu’il devrait l’emporter sans problème. Cependant, le parti n’est pas sauvé pour autant. Les écologistes ont, eux aussi, élu leur présidente : Meyrem Almaci a été réélue avec 53 % des voix. Certes, la victoire n’est pas écrasante, mais c’est une victoire quand même. Groen a progressé au dernier scrutin, mais moins qu’escompté, au point que le parti, en interne, peine encore à digérer les résultats du 26 mai. Autrement dit, une moitié du parti estime qu’il faut continuer sur la même voie et aller plus loin.

À la veille de la formation du gouvernement fédéral, seuls deux partis n’ont pas à s’occuper de leur cuisine interne : la N-VA et le PS. Autant dire qu’en comparaison avec les autres partis, ces deux-ci se trouvent en position de force. Une force qui n’est pas spécialement un cadeau pour les préformateurs.

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