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Facture d’énergie : asocial, ce tarif social !
01·03·22

Facture d’énergie : asocial, ce tarif social !

Sara De Mulder est membre du groupe de réflexion Liberales.

Temps de lecture : 2 minutes
Auteure
Dominique Jonkers
Traducteur Dominique Jonkers

La semaine dernière, Engie nous annonçait par courriel qu’il mettait tout en œuvre pour régler les détails de notre nouveau contrat de fourniture d’énergie. L’information nous a surpris : nous n’avions demandé aucune modification : le contrat à tarif fixe que nous avions conclu nous rangeait parmi les veinards qui échappaient – au moins temporairement – à la forte hausse des prix de l’énergie.

Mais les pouvoirs publics ont modifié la réglementation de manière à nous faire bénéficier automatiquement du droit au tarif social jusqu’au 31 mars. Les autorités voient là une mesure positive de lutte contre la précarité énergétique.

« Depuis l’application du tarif social, nous payons notre énergie plus cher qu’auparavant ! »

Mais pour nous, rien n’est moins vrai. Car notre fournisseur d’énergie, plutôt que d’appliquer le tarif social à notre contrat à prix fixe, va convertir tous les contrats anciens à prix fixe en nouveaux contrats à prix variable, temporairement assortis d’un tarif social. Sans aucune garantie sur ce qui se passera après le 31 mars.

Le fournisseur d’énergie a l’obligation d’appliquer ce tarif social, inférieur de 30 % aux tarifs commerciaux. Mais il s’agit bien des tarifs commerciaux du moment, trois fois plus élevés que le prix prévu par notre contrat à prix fixe. En d’autres termes : depuis l’application du tarif social, nous payons notre énergie plus cher qu’auparavant !

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Et que se passera-t-il après le 31 mars ? Va-t-on obliger les 500 000 clients bénéficiant actuellement du tarif social à souscrire de nouveaux contrats, aux tarifs qui seront alors en vigueur ? Nous avons interrogé notre fournisseur d’énergie sur la possibilité de refuser le tarif social et de réactiver notre ancien contrat. C’est impossible. Dès la conversion (non sollicitée) du contrat, le consommateur perd le droit à son ancien contrat.

Morale de l’histoire : les fournisseurs d’énergie s’en lavent les mains, puisque cette réglementation mal conçue, qui leur est tellement favorable, mais si défavorable pour le citoyen, les autorise à supprimer tous les contrats fixes, s’assurant ainsi des profits usuraires supplémentaires.

Vous me direz, comme toute personne sensée, qu’il faut taxer ces gains. Et vous aurez raison. Mais ce serait compter sans les pouvoirs publics. Sur ce traitement du tarif social, ils ont décidé exactement l’inverse.

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