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08·06·16

La Flandre a désormais sa propre Adele

Temps de lecture : 3 minutes Crédit photo :

(c) Twitter (@VTM)

Un entretien en studio dans Het Nieuws, plusieurs interviews par téléphone et un repas au Strombowli de Mijn Pop-Up Restaurant… C’est sûr, Lola Obasuyi, qui vient tout juste d’être sacrée grande gagnante de The Voice van Vlaanderen, avait un planning bien chargé ce week-end. Chanter et monter sur scène n’en faisaient pas partie. Car le moment est venu de laisser décanter les émotions. De revenir un bref instant sur ce qui fut une finale poignante. Quelles sont les cinq leçons que nous tirons de la victoire de Lola ?

1. Exit l’outsider 

La Flandre a un penchant pour l’outsider, si bien que le vétéran du rock, Jan (59 ans), avaient les meilleures chances de l’emporter sur Lola dans la dernière battle. Mais le spectateur a voté pour LA voix de The Voice. Le principe de l’émission, après tout. Natalia a même comparé Lola à Beyoncé. Quant au coach de la gagnante, Koen Wauters, il n’a pas tari d’éloges sur sa voix soul pleine de chaleur, et ce, « pour une fille d’à peine 19 ans ».

« Et pourtant, personne n’a la fibre musicale dans la famille », dit Lola. C’est tout juste si la jeune fille connaissait la scène avant The Voice, même si elle a déjà participé aux auditions de Junior Eurosong. « Ce n’est pas que j’avais conscience du fait que je chante bien, mais plutôt, que j’aime chanter. »

De Koen Wauters, Lola a appris à vendre du show : « Avant, j’étais timide. Maintenant, j’ose plus sans pour autant m’ouvrir d’un seul coup. » L’année prochaine, elle compte étudier le chant au conservatoire de Gand.

2. Les campagnes de pub, ça ne prend pas

Et dire que Lola n’a même pas sorti l’artillerie SMS. « Ce qui ne l’a pas empêchée de récolter des voix. Mais elle avait tout de même du mal à se mettre en avant », explique Koen Wauters, qui a déjà vu de vastes campagnes de télévote se mettre en marche pour d’autres candidats.

Le fait que Lola était la seule fille à côté de trois hommes a peut-être joué en sa faveur. À moins que ce ne soit son jeune âge. « Son atout maître ? La façon dont elle allie sa voix à son charisme », pense Koen. « C’est le public qui lui a donné la victoire. »

3. Enfin une lauréate de couleur

Certes, Mentissa Aziza, d’origine congolaise, a remporté la première édition de The Voice Kids 2014. Mais jamais un candidat de couleur n’avait encore fait un triomphe dans une émission flamande pour nouveaux talents.  Pourtant, Sandrine et Brahim (Idool) ou Nora (K3 Zoekt K3) n’en manquaient pas. Lola, de père nigérian, est l’exception qui confirme la règle. « J’ai grandi avec une maman blanche. Ma couleur de peau fait partie de moi », déclare la jeune femme de Flandre-Occidentale. « Je n’y avais jamais pensé avant, mais peut-être que je suis un modèle pour les filles de couleur confrontées au racisme. »

4. Pas de taille 36 ? Qu’à cela ne tienne !

Nous le savions déjà depuis Adele, mais c’est bon de le constater en Flandre aussi : une idole peut s’éloigner de l’idéal de beauté. « Après son premier direct, je lui ai dit qu’elle devait s’attendre à une vague de commentaires : de bons comme de mauvais », indique son coach Koen. « Pour lui donner un exemple, je lui dis : ‘Lola, t’as pas une taille mannequin’. Et de son regard le plus désarmant, elle me répond : ‘Oui, mais je me sens bien dans ma peau, tu sais’. Amen. »

Et Lola, qui a chanté « When We Were Young » de l’artiste – on vous le donne dans le mille – Adele, pense ce qu’elle dit : « Vous avez beau être la plus belle, on trouvera toujours quelque chose à redire. »

5. Oui, on récompense la persévérance

Lola n’a reculé devant rien pour participer à The Voice. « Elle faisait tous ses déplacements en transports publics depuis Ostende ! », indique Koen pour illustrer la volonté de son poulain.

« Je n’ai pas le permis, encore moins une voiture », explique Lola. « Les trajets en train à Vilvorde pour l’enregistrement des auditions en aveugle et des battles, et pour les répétitions étaient juste épuisants. Quatre heures de train aller-retour, tous les jours. Heureusement, les lives se déroulaient à Gand, à 40 minutes d’Ostende. »

Aussi Koen lui a-t-il suggéré d’acheter une voiture avec son prix de 25 000 euros.

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