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Centrales nucléaires belges: trop is te veel
28·04·16

Centrales nucléaires belges: trop is te veel

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(c) Mathilde Vangheluwe 

Nous devons enfin trouver le courage d’accélérer la fermeture de nos centrales nucléaires, à commencer par les réacteurs fissurés. On dénombre trop d’incidents liés à ces centrales et la situation risque de très mal se terminer.

Mathilde 1-05-2016

La semaine dernière, il a encore été rappelé que l’AFCN, l’Agence Fédérale de Contrôle nucléaire qui veille à la sécurité de nos centrales nucléaires, est un organisme entièrement indépendant. En d’autres termes, l’AFCN est la seule habilitée à décider si une centrale nucléaire est suffisamment sûre pour produire de l’électricité, et nos politiques n’ont pas leur mot à dire sur la question.

Pourtant, selon un audit de l’agence Whyte Corporate Affairs portant sur la communication de l’AFCN, des doutes relatifs à l’indépendance de ce gendarme du nucléaire émergent en interne. Un certain nombre de collaborateurs estiment que l’agence est en prise à une pression politique et économique considérable. Autrement dit, cela peut donc signifier que l’AFCN maintient certaines centrales ouvertes en dépit du bon sens sous l’influence politique et économique.

Qu’en est-il actuellement ? L’AFCN est-elle réellement indépendante ? Ou a-t- elle cédé aux injonctions économiques et politiques ? Autant de questions auxquelles il est nécessaire d’apporter une réponse très claire aussi vite que possible. Nous partirons du principe qu’il n’existe pas de pression politique. Il nous semble en effet impensable que, contre le sens commun, des politiques obligent l’AFCN à autoriser l’exploitation d’une centrale nucléaire si elle n’est pas sûre. Mais l’audit de la Whyte soulève des doutes. Il est essentiel d’apporter des éclaircissements rapides : en matière de centrales nucléaires, on ne peut et on ne doit prendre aucun risque.

Les centrales nucléaires sont des installations complexes munies de multiples dispositifs de sécurité. Ce sont ces mêmes dispositifs qui sont responsables des arrêts répétés de nos centrales. Ils s’activent au moindre problème, ce qui provoque l’arrêt de la centrale nucléaire. En soi, c’est un point positif, mais il est loin d’être rassurant. Il existe en effet de nombreux problèmes. Si la situation nous échappe, les conséquences seront impossibles à mesurer, d’autant plus que la Belgique est l’un des pays les plus densément peuplés au monde. S’il arrivait quoi que ce soit à Doel, ce serait un véritable désastre pour les habitants installés autour de la centrale. L’économie de notre pays serait touchée en plein cœur – soulignons la proximité du port d’Anvers – et nous serions catapultés plusieurs décennies en arrière.

Nous devons enfin trouver le courage d’accélérer la fermeture de nos centrales nucléaires, à commencer par les réacteurs fissurés, puis par les anciennes centrales Doel 1 et 2, et d’investir dans des énergies alternatives. Cela va nous coûter de l’argent, mais il sera utilisé à bon escient. Une éventuelle catastrophe nucléaire nous coûterait encore bien plus cher. Et là, il ne s’agirait en revanche pas vraiment d’argent utilement dépensé.

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