« Ne nous méprenons pas, même si on peut se réjouir que le débat soit enfin ouvert, cette proposition est mauvaise », martèle Johan Van den Driessche, chef de groupe N-VA, quand on évoque l’alternative à une fusion des zones de police présentée par le ministre-Président Rudi Vervoort. Une option que les autres partis flamands d’opposition estiment aussi à tout le moins ambiguë.
Rudi Vervoort prétend en effet pouvoir gommer les inconvénients d’une organisation en six zones en exploitant le plus largement possible les compétences de coordinateur en matière de prévention et de sécurité qui lui ont été attribuées à la faveur de la sixième réforme de l’État.
Pour sa part, Johan Van den Driessche persiste à exiger la fusion des six zones bruxelloises. « Pour amener à mieux collaborer des personnes disséminées entre six organisations, l’idéal est de les réunir en une seule, et non d’en créer une septième comme le suggère le Ministre-Président ! », s’exclame le mandataire N-VA, rejoint sur ce point par Groen et le Vlaams Belang sur tvbrussel.
Selon lui, la solution de Rudi Vervoort n’effacera pas les inconvénients dus à la coexistence de six zones de police. « La création d’un septième organisme ne permettra pas d’unifier le commandement et d’uniformiser la politique menée, mais va simplement augmenter les risques de tension entre les bourgmestres et le Ministre-Président. Sans oublier qu’au lieu d’accroître l’efficacité et d’investir dans la sécurité les moyens ainsi économisés, on ne fait qu’alourdir les coûts structurels. »
Pour Johan Van den Driessche, la seule solution réellement durable et bénéfique à la sécurité est de « décider une fusion totale des zones de police bruxelloises sous un commandement unique. C’est d’ailleurs la proposition que nous déposerons ce vendredi au parlement. »