Comment se sentent les Flamands issus de l’immigration? Quel est leur évolution dans la société? C’est ce que tente de savoir une étude menée tous les 5 ans à la demande des autorités flamandes.

Il n’est pas inintéressant de se pencher sur les résultats de cette étude, alors que le Vlaams Belang caracole en tête des sondages. La droite radicale et anti-immigration vient de faire, une fois de plus, exploser les compteurs. Elle obtiendrait le score monstre de 27,5% des intentions de vote, selon un sondage de la Gazet van Antwerpen. L’immigration serait d’ailleurs – d’après ce même sondage – la plus grande préoccupation des Flamands. Ce qui n’est pas vraiment étonnant quand on entend des responsables politiques régulièrement dénoncer ce qu’ils estiment être des problèmes d’intégration ou d’adhésion à l’identité flamande…

C’est l’une des raisons pour lesquelles cette étude est aujourd’hui pertinente, puisqu’elle démontre que la 3e génération de citoyens issus de l’immigration a de plus en plus de similitudes avec les habitants qu’on qualifiera de100% Flamands, bien plus en tous cas que certains politiques voudraient nous faire croire.

Principaux constats

Avant de détailler les résultats, on notera que cette étude a été menée auprès d’environ 5.000 habitants d’origine belge, marocaine, turque, polonaise, roumaine, congolaise et afghane. Un échantillon représentatif, donc, de la population belge et flamande.

L’un des premiers constats concerne la religion. Plus de la moitié des descendants d’immigrés de troisième génération se décrit comme non-croyant ou laïc. C’est beaucoup plus que les personnes de la 1ère ou 2ème génération, et c’est aussi un peu plus que les Flamands d’origine belge, puisque 45% d’entre eux se décrivent comme tel. Les immigrés de troisième génération ne placent d’ailleurs pas plus souvent que les Flamands de souche leurs croyances ou leur religion au-dessus de la loi.