Une tendance a vu le jour il y a quelques temps déjà en Flandre: le mois de mai est désormais devenu un mois où l’on tente d’utiliser le moins de plastique possible. Mais la crise du coronavirus est venue compliquer la donne cette année.
La campagne citoyenne qui en est à sa 3e édition s’intitule « Mei, Plasticvrij » (mai sans plastique). Elle a été lancée par un groupe de femmes engagées. En Flandre, elle connait déjà un succès similaire à celui de la « Tournée minérale », où tout un chacun est invité à se passer d’alcool durant le mois de février.
L’objectif de Mei Plasticvrij est simple: éveiller la conscience de la population sur la quantité de plastique que l’on utilise tous les jours, mais aussi de faire découvrir les alternatives qui existent. Sur le site internet de la campagne, on retrouve toute une série de conseils pour réussir au mieux son mois de mai sans plastique, en tentant notamment de respecter les 4 grands principes: refuser, réduire, réutiliser, et recycler. Je vous rassure tout de suite: l’idée n’est pas de culpabiliser. Pour les organisateurs, le moindre geste compte et a le mérite d’être salué.
Plastique et pandémie
Alors que le plastique a regagné du terrain en cette période de pandémie, les organisateurs avouent avoir hésité à maintenir l’édition 2020, par crainte que les gens ne suivent pas. Mais après réflexion, c’était selon eux le bon moment pour ouvrir les yeux des citoyens, alors qu’on est nombreux à rester chez soi, et à avoir pu se rendre compte de l’incroyable accumulation de nos déchets.
Et ces déchets, justement, ils sont plus que jamais en plastique. Depuis le début du confinement, les différentes enseignes de la grande distribution ont en effet remarqué une forte hausse de la vente des fruits et des légumes préemballés. Idem d’ailleurs pour le pain. La raison est simple: les consommateurs préfèrent éviter le vrac par peur d’être infectés.
Une peur justifiée?
D’après différents experts interrogés par les médias flamands, le risque d’être contaminé par une pomme ou par une endive est vraiment minime. Le vaccinologue de l’Université d’Anvers, Pierre Van Damme, rappelle que c’est avant tout via des gouttelettes reçues sur le visage que l’on peut tomber malade. Les clients sont par ailleurs de plus en plus nombreux à porter un masque, ce qui diminue le risque que ces gouttelettes n’atteignent les fruits et légumes. Et même si c’était le cas, le virus ne survivrait pas longtemps sur ce genre de surface.
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