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Cyberattaque à Anvers : notre société numérique est en péril
14·12·22

Cyberattaque à Anvers : notre société numérique est en péril

Kris Vanmarsenille est la rédactrice en chef du quotidien Gazet van Antwerpen.

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Photo de Mika Baumeister sur Unsplash

Plus on apprend de détails sur la cyberattaque perpétrée contre la ville d’Anvers, plus on en mesure la gravité. Nous savons maintenant qu’il est question de quantités de données vertigineuses, volées par une organisation criminelle qui exige une rançon. Ce n’est guère rassurant.

Que la majorité des services de la ville soient bloqués est en soi une très mauvaise nouvelle. Mais ce qui pourrait s’avérer bien pire, c’est que cette organisation ait pu s’emparer des données à caractère personnel de citoyens et de membres du personnel, et que ces données puissent être utilisées à des fins criminelles, comme des vols d’identité. De nombreux Anversois s’en inquiètent à juste titre.

Dans ce journal, un spécialiste de la question leur recommande d’ailleurs de demander une nouvelle carte d’identité, voire un nouveau passeport, pour éviter tout vol d’identité — dès que ce sera de nouveau possible. Plutôt sinistre, comme perspective. Chaque citoyen confie ses données à caractère personnel aux ordinateurs des pouvoirs publics, convaincu qu’elles y seront en sécurité. Au fil du temps, nous avons tous appris à utiliser des guichets électroniques. C’est tellement devenu une habitude que nous n’y prêtons plus guère attention. Cette attaque ébranle la confiance que nous accordons à nos autorités locales, si proches de nous, si accessibles.

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Et ce malaise, aujourd’hui, nul ne peut l’apaiser, pas même les autorités communales elles-mêmes, qui se montrent très avares d’informations. Et on peut les comprendre. Toute information publiée à propos de l’enquête et de la lutte menée contre ces criminels risque d’aggraver les choses. Et pourtant, seule une information correcte pourra, à terme, apaiser le malaise que ressentent les citoyens.

Bien sûr, il faut examiner comment tout cela a pu se produire, détecter les failles de sécurité et y remédier. Dans les systèmes de la ville d’Anvers, mais également dans d’autres communes. À l’avenir, elles devront mieux se protéger contre ce type de criminalité.

Le ministre flamand Bart Somers (Open Vld) a déjà pris plusieurs mesures dans ce sens, et appelle maintenant à la création d’un centre de crise pour lutter contre la cybercriminalité. Ce projet, il faudra évidemment lui donner un nom — mais évitons pour l’instant de nous gargariser de grandes paroles, et commençons par faire ce qui doit être fait. Pour les pouvoirs publics, le défi est immense. S’ils ne parviennent pas à maîtriser ce problème, le citoyen perdra sa confiance dans les autorités locales, ce qui risque de remettre en cause notre société numérique.

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