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La nouvelle coalition néerlandaise de Wilders fait rêver le Belang… à tort
17·05·24

La nouvelle coalition néerlandaise de Wilders fait rêver le Belang… à tort

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(c) Belga

Dominique Jonkers
Traducteur Dominique Jonkers

On n’appellera pas ça le gouvernement Wilders I, mais une chose est certaine : l’accord de coalition intervenu aux Pays-Bas portera la marque du parti néerlandais d’extrême droite PVV. Pour le président de ce parti, Geert Wilders, il s’agit en tout cas d’un « jour historique ». Et ce jour ne manque pas de susciter des échos de ce côté-ci de la frontière.

À peine la nouvelle était-elle tombée que les dirigeants du Vlaams Belang se mettaient à parader comme si, ayant gagné les élections, ils avaient déjà formé un gouvernement. Tom Van Grieken, le président du VB, s’est empressé de diffuser une vidéo sur les réseaux sociaux : « les Néerlandais ont donné un signal clair et vont enfin obtenir les politiques de droite qu’ils ont choisies. Après le 9 juin, ce sera le tour de la Flandre ».

Reste à voir si cette prédiction a la moindre chance de se réaliser. De son côté, en effet, Bart De Wever, président de la N-VA a de nouveau claqué la porte au nez de Tom Van Grieken, soulignant cette fois, dans l’émission Het conclaaf que VTM diffuse à partir d’hier soir, que la N-VA ne saurait s’associer avec Tom Van Grieken en Flandre parce que son programme socio-économique serait bien trop orienté à gauche. Obtenir ensemble une majorité ? Volontiers, mais uniquement pour obliger les autres partis à faire monter la N-VA au gouvernement fédéral. « C’est une logique de pouvoir parfaitement légitime – que j’assume pleinement », affirme Bart De Wever. Tom Van Grieken n’a pas dû en croire ses oreilles.

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La N-VA est le seul espoir qu’ait le Vlaams Belang de pouvoir participer à un gouvernement. Les autres partis ne veulent même pas en entendre parler. Tom Van Grieken peut proclamer à l’envi qu’il veut rendre son parti « socialement acceptable », mais c’est une ambition qui s’exprime bien bizarrement. Depuis les femmes (qu’il convient d’encourager à avoir plus d’enfants et plus tôt) jusqu’aux drapeaux arc-en-ciel (qui n’ont pas leur place sur un terrain de foot), en passant par les comités disciplinaires (pour traquer les idées gauchistes dans l’enseignement) et les relations avec les Chinois, la liste est en effet longue.

Si Geert Wilders est parvenu à faire entrer son parti au gouvernement, c’est parce qu’il avait des partenaires potentiels pour constituer une coalition. Pour Tom Van Grieken, à cet instant, la porte est à nouveau fermée. Et il n’a aucune garantie de pouvoir la rouvrir – même après les élections. Même dans l’hypothèse où il disposerait d’une majorité avec De Wever. En effet, dans ce cas, il se pourrait bien qu’il se heurte à une logique de pouvoir.

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