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22·06·18

La N-VA cherche costume jaune et noir pour Manneken-Pis

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(cc) PixelAnarchy

Auteur⸱e
Ludovic Pierard
Traducteur⸱trice Ludovic Pierard

À Bruxelles, la N-VA se complait encore, pour l’heure, dans le rôle du Calimero. Mais ses ambitions sont grandes. Son véritable objectif, c’est 2019. Le parti flamand cherche à asseoir une base locale pour insuffler son modèle confédéral.

Bruxelles – La politique du self-service, des portes closes et des petits arrangements entre amis au Samusocial ou au Gial ont suscité un sentiment de dégoût chez de nombreux Bruxellois, qui espèrent un vent nouveau. Flairant une opportunité, la N-VA promet une gestion efficace et transparente. « La force du changement est un appel auquel beaucoup de gens sont sensibles », explique le vice-premier ministre Jan Jambon (N-VA), le parrain de l’équipe bruxelloise, qui a participé hier à la présentation du programme.

Présentes dans douze des dix-neuf communes bruxelloises, les têtes de liste N-VA trépignent d’impatience à l’idée de séduire l’électeur. Les plus connues sont les parlementaires Karl Vanlouwe (Ganshoren), Johan Van den Driessche (Bruxelles), Liesbet Dhaene (Auderghem) et Cieltje Van Achter (Schaerbeek), qui est d’ailleurs bien partie pour devenir la figure de proue de la N-VA à Bruxelles.

Dans son programme, le parti défend la prospérité, la propreté et la sécurité. La N-VA estime avoir mis en place une « culture de la sécurité adulte » à l’échelon fédéral, alors qu’au niveau local, Bruxelles conserve toujours une longueur de retard. Pour Jan Jambon, il est grand temps de s’attaquer avec fermeté à la petite criminalité. « Tous les voleurs de sacs à main ne deviennent pas des terroristes, mais chaque terroriste a commencé par s’adonner à la petite criminalité ou à l’absentéisme scolaire. »

L’objectif reste le confédéralisme

Pour la N-VA elle-même, le véritable enjeu reste néanmoins institutionnel. Les élections communales se présentent comme une répétition générale de 2019, année où le parti espère bien arriver au pouvoir dans la Région de Bruxelles-Capitale. « Notre ambition est d’amorcer un grand chambardement à Bruxelles », nous assure Jan Jambon. L’intention de la N-VA est de réformer Bruxelles en mettant en place une confédération belge. Mais après tout, pourquoi ne pas procéder dans le sens inverse si l’occasion se présente ?

« Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a beaucoup de pain sur la planche à Bruxelles », poursuit-il. « Il faut être professeur de droit constitutionnel pour comprendre la lasagne bruxelloise. Les élections locales offrent une chance unique de faire virer de bord ce mastodonte pour qu’il prenne la bonne direction. » Pas au départ des administrations communales (les membres de la N-VA se font peu d’illusion en la matière), mais bien des conseils communaux. Le parti promet de chercher à asseoir une base pour insuffler des réformes structurelles dès qu’il sera représenté.

Selon le vice-premier ministre, ce ne sera « certainement pas une partie de plaisir », car les « résistances s’accumulent ». Pour les briser, Jan Jambon lance un appel aux francophones. « Je sais que les réformes institutionnelles sont une question sensible pour eux. Je voudrais leur dire de ne pas les regarder à travers des lunettes communautaires, mais de les voir comme de la gestion efficace. Value for money. »

Une déclaration étonnante quand on sait que la N-VA elle-même n’abandonne pas son agenda communautaire. L’objectif final reste le confédéralisme, « l’infiltration » des structures actuelles telles que les conseils communaux n’étant qu’un moyen d’y parvenir. « Nous procédons de la sorte à tous les niveaux ». La N-VA n’a jamais caché que l’existence de dix-neuf communes et six zones de police à Bruxelles est une absurdité à ses yeux. « Un jour, les zones seront fusionnées », jure Johan Van den Driessche. Jan Jambon promet d’en faire un de leurs combats au cours de la prochaine législature.

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