Le carnaval d’Alost fait son grand retour. Ce dimanche, la 92e édition du célèbre cortège satirique s’élancera avec au coeur du défilé, à nouveau, des chars à caractère antisémite. Trois professeurs des universités d’Anvers, Gand et Louvain appellent toutefois les médias à ne plus relayer d’images montrant ces caricatures anti-juives. La diffusion de ces images participeraient selon eu à favoriser la propagande antisémite.
L’an dernier déjà, le carnaval d’Alost avait fait le tour du monde à la suite d’une polémique autour d’un char à caractère antisémite. On y voyait une caricature plus que douteuse représentant des juifs orthodoxes. Elle avait valu une condamnation de la Commission européenne et de l’Unesco, qui avait menacé de retirer le carnaval d’Alost de la liste du patrimoine de l’humanité. La ville avait finalement elle-même décidé de ne plus en faire partie. Son bourgmestre, le N-VA Christophe D’Haese, avait défendu la liberté d’expression dans un carnaval où l’on considère qu’il est normal que «tout le monde y passe ».
Vous en voulez encore ?
Cette année, le cortège risque à nouveau de créer la controverse, puisque certains participants ont annoncé qu’ils allaient en rajouter une couche. Le défilé est dès lors très attendu. De nombreux médias internationaux seront d’ailleurs présents pour observer la situation.
Dans une tribune parue dans le quotidien De Morgen, des professeurs des universités d’Anvers, de Gand et de Louvain, spécialisés dans l’antisémitisme, ont toutefois appelé les médias, nationaux et étrangers, à ne pas diffuser les images des chars antisémites, ou du moins, à les accompagner d’un contexte historique.
La suite de la chronique de Joyce Azar sur le site Auvio de la RTBF.