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02·01·19

Une bonne résolution pour 2019? Éviter les réseaux sociaux!

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(c) Guillaume Deneufbourg – www.29b.be

J’ai pris la meilleure décision de l’année 2018 dans les toutes premières heures de la nuit du 1er janvier, il y a tout juste un an. Alors que j’étais encore en plein réveillon, j’ai décidé de joindre l’acte à la parole : j’ai supprimé de mon téléphone toutes les applications des réseaux sociaux.

Twitter, Facebook, Messenger… tout est passé à la trappe. J’en ai aussi profité pour désactiver les notifications de toutes formes et de toutes natures, des plus insignifiantes aux plus alarmistes. En toute honnêteté, je n’ai jamais eu le sentiment d’avoir manqué quoi que ce soit.

Pas une seconde, je n’ai regretté cette décision de couper les ponts avec la sphère virtuelle. J’y suis toujours présent, certes de plus en plus passivement, et la conviction que ce n’est plus une obligation, ni même une possibilité, a été une authentique libération.

Une vie dépourvue d’applications est une vie plus riche. Une vie moins plaintive (sans peurs et sans reproches), une vie moins encombrée (exempte de banalités présentées comme si capitales), moins prétentieuse et égocentrique (lorsque vous pensez, à tort, qu’une énième publication provocatrice ne peut se passer de votre docte commentaire).

L’une des évolutions les plus durables de 2018 a été qu’une grande partie du monde a décidé de placer sa naïveté et ses interactions sociales entre les mains des géants du net. Si Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, pouvait encore compter sur quelque compassion en tout début d’année, lorsqu’il s’était confondu en excuses, probablement sincères, nous savons aujourd’hui, autant d’excuses plus tard, que les réseaux sociaux ont bel et bien leur côté dévastateur.

Avant cette année, la plupart des critiques adressées aux géants technologiques se concentraient sur leur avidité à absorber, puis à régurgiter, les données privées de leurs utilisateurs. Nous savons aujourd’hui que cette mécanique se poursuit impitoyablement, mais qu’elle n’est plus le principal risque que court notre société.

Le modèle économique des réseaux sociaux est fondé sur l’engagement émotionnel, et donc souvent sur la colère et l’indignation. Pour susciter des réactions, les utilisateurs sont manipulés par une image de la réalité déformée par algorithme. Les malaises d’un monde réel sont exploités et surdimensionnés dans un monde virtuel.

Ce n’est pas sans conséquence. Partout en Occident s’élèvent des hommes et des femmes de pouvoir qui, tels des adolescents en mal d’attention, calquent leur politique sur le rythme et le ton des réseaux sociaux. Le tumulte et l’immédiateté qui en résulte entretiennent des rapports pour le moins tendus avec la lenteur de nos démocraties délibératives.

Nous n’avons déjà plus le pouvoir d’inverser cette tendance mondiale. Mais comme le disait Voltaire dans Candide : « il faut cultiver notre jardin ». Je me réjouis donc de constater que de plus en plus de citoyens découvrent que les réseaux sociaux ne sont pas aussi fédérateurs qu’ils veulent le faire croire et qu’ils ont aussi leurs côtés sombres et manipulateurs.

Sur cette bonne nouvelle, je me joins à toute la rédaction du quotidien De Morgen pour vous souhaiter une heureuse année 2019. Si vous comptez prendre de bonnes résolutions, je vous adresse aussi tous mes vœux de réussite. Et si possible, évitez de vous montrer trop fanatiques dans vos interactions avec vos semblables.

 

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