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Discrimination au foot : les parents ne veulent pas devenir « fair-play »
06·09·22

Discrimination au foot : les parents ne veulent pas devenir « fair-play »

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Photo by Adrià Crehuet Cano on Unsplash

Laurence Hamels
Traductrice Laurence Hamels

Le concept du « parent fair-play » est une des mesures que la fédération flamande Voetbal Vlaanderen compte appliquer pour contrecarrer le racisme, la discrimination et les comportements immoraux le long des terrains de foot. Or, on ne peut pas dire que les candidats se bousculent au portillon.

Un parent fair-play, qui est reconnaissable à l’écharpe spécifique qu’il arbore, doit veiller à ce qu’un climat sportif règne sur le terrain, mais aussi autour de celui-ci. De plus, le traditionnel classement sera désormais assorti d’un classement fair-play au sein des U15. L’idée est d’éviter toute forme de comportement discriminatoire dans les rangs des supporters.

« Ce système est un appel à l’engagement de parents sur la ligne de touche pour veiller à ce que le match se déroule dans un esprit sportif », explique Nand De Klerck, porte-parole de Voetbal Vlaanderen. « Si des parents ou des supporters ont une attitude antisportive, le référent est tenu de les modérer. Ce projet a démarré dans les U15 provinciaux et il sera ensuite étendu aux autres compétitions, sous forme de tournante, c’est-à-dire que les clubs peuvent désigner un modérateur par week-end. Le but n’est pas de jouer au gendarme ni d’exercer un contrôle strict, mais de favoriser un climat positif sur nos terrains et autour de ceux-ci. »

Une certaine appréhension

En théorie, cette initiative semble heureuse, mais ce n’est pas tout à fait le cas dans la pratique. En effet, le concept a été testé dans toutes les provinces flamandes lors du week-end du samedi 3 septembre. Le Sportief Rotselaar, qui disputait un match d’U15 contre le KVC Haacht, devait en être. Sauf que personne n’a souhaité endosser le rôle de modérateur.

« Tout le monde adhère au message, mais de là à porter l’écharpe et à se poster à l’avant-plan… », précise le président Frank Lammens. « Beaucoup de parents n’osent pas se jeter à l’eau, car ils redoutent de devoir blâmer des pairs. En revanche, ils ont tous indiqué qu’ils soutiennent l’initiative, mais qu’ils ne se sentent pas encore d’attaque à assumer cette tâche. »

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« Je crois que nous tendrons plutôt vers une action collective. Si on peut donner un signal de manière collégiale, cela aura peut-être plus de poids que s’il n’y a qu’un seul référent », conclut Frank Lammens.

Quant aux membres de Voetbal Vlaanderen, ils comprennent que les supporters aient besoin d’un temps d’adaptation à cette nouveauté. « Mais l’objectif est bien qu’un parent occupe cette fonction et soit facilement identifiable en cas de problème », ajoute Nand De Klerck. « Lors des trois matchs auxquels nous avons assisté, aucun débordement n’a eu lieu. C’est dommage que des supporters ne veuillent pas endosser ce rôle, mais nous ne comptons pas rendre cette mesure obligatoire et nous n’allons pas dépêcher de contrôleurs sur place. Quoi qu’il en soit, ce projet est un plus. Si plusieurs parents du Sportief Rotselaar arrivent à résoudre les problèmes collectivement, c’est tout bénef », conclut le porte-parole.

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