C’est jeudi dernier qu’a été donné le coup d’envoi du Championnat du monde de Korfbal, en Afrique du Sud. Selon toutes les attentes, les Pays-Bas, tenants du titre, devraient se succéder à eux-mêmes. La Belgique vise l’argent, mais la tâche ne sera pas facile.

« Nos concurrents ne restent pas les bras croisés »  

La Belgique a une revanche à prendre en Afrique du Sud, car les deux dernières grandes compétitions ont été décevantes. Aux Jeux mondiaux de 2017, elle a en effet été éliminée par Taïwan en demi-finale et l’équipe nationale était absente du podium pour la première fois au Championnat d’Europe de 2018.

Lors de ce Championnat du monde, les Belgian Diamonds veulent à nouveau être « the best of the rest ». « Mais ce ne sera pas facile », tempère Jordan De Vogelaere, le seul de la sélection à évoluer dans le championnat néerlandais.

« Nos concurrents ne restent pas les bras croisés. Taïwan, notamment, investit énormément dans le korfbal et les joueurs sont très professionnels. À l’avenir, il sera de plus en plus difficile de continuer à être les deuxièmes, derrière les Pays-Bas. »

« Le groupe comprend que nous avons une revanche à prendre après le Championnat d’Europe désastreux de l’année dernière »

Julie Caluwé

« Pourtant, nous devons absolument arriver en finale », explique Julie Caluwé, la plus expérimentée des Diamonds. « Nous devons montrer que la Belgique en est capable. Nous avons une revanche à prendre après le Championnat d’Europe de l’année dernière. Ce sentiment est très fort au sein du groupe. »

La finale, c’est également l’objectif du coach de l’équipe nationale, Detlef Elewaut : « Mais il nous faudra dépasser Taïwan, ce qui ne sera pas chose aisée. On peut toujours perdre, tout dépend de la manière dont les choses se passent. Si on fait une mauvaise demi-finale, il faudra en tirer des conclusions. »

« Égaler la prestation du dernier Championnat du monde »

Le Championnat du monde de 2015 a eu lieu en Belgique. Les Diamonds ont fait un parcours formidable couronné par une excellente finale contre les Pays-Bas. Dans une Lotto Arena très animée, les Belges ont mis une grosse pression sur les Néerlandais pendant plus d’une mi-temps.

« Ce groupe doit être en mesure d’offrir une performance similaire », affirme Julie Caluwé, qui a participé à la compétition de 2015. « Le groupe est encore jeune, mais très combatif et désireux d’apprendre. Cela arrivera donc un jour ou l’autre. Mais si l’on peut le faire dès cette année, il faut évidemment saisir notre chance. »

« Le groupe a fait des progrès. C’est avec assurance que nous partons pour l’Afrique du Sud »

La préparation au Championnat du monde a été intensive. Depuis la fin de la compétition sur le terrain, le coach travaille à sa sélection à plein temps.

« Participer à plusieurs entraînements par semaine tout en disputant des matchs de pratique, le tout pendant trois mois, ce n’est pas évident », reconnaît Tess Mathis, une nouvelle recrue. « Nous sommes des joueurs amateurs : à côté du korfbal, il y a le travail ou les études. Ce qui ne laisse pas beaucoup voire pas du tout de temps pour d’autres activités. »

« Nous n’avons pas été à la hauteur de nos capacités lors des deux dernières compétitions : il faudra faire mieux au Championnat du monde »

Detlef Elewaut, coach de l’équipe nationale

« Nous avons travaillé dur pendant trois mois et l’équipe a fait d’énormes progrès depuis le Championnat d’Europe. On se rend donc en Afrique du Sud avec un bon pressentiment », conclut Detlef Elewaut, le coach de l’équipe nationale.

« On n’en est pas encore au point de remporter un deuxième titre mondial, après celui de 1991, mais on devrait pouvoir faire un joli parcours et terminer en finale. »

Le programme du Championnat du monde en Afrique du Sud

• Phase de groupes :
  • Jeudi 1/08 Belgique — Slovaquie
  • Vendredi 2/08 Belgique — Hong Kong
  • Samedi 3/08 Belgique — Angleterre

• Huitièmes de finale : lundi 5/08
• Quarts de finale : mardi 6/08
• Demi-finales : jeudi 8/08
• Finale : samedi 10/08