Un nouvel ouvrage scientifique a attiré l’attention de nombreux médias au nord du pays. Le livre en question parle des organes génitaux masculins, et surtout des problèmes médicaux et sexuels qui y sont liés. Un sujet qui reste encore trop tabou au nord du pays.
La Flandre compte environ 700 gynécologues pour seulement 5 andrologues reconnus. Alors que pour les femmes, cette consultation médicale, aussi désagréable soit-elle, est devenue une routine annuelle, les hommes, eux, restent très réticents à l’idée de voir un spécialiste examiner leur appareil génital. C’est justement pour inverser cette tendance que le docteur Guy T’Sjoen a rédigé le livre « Onder de gordel » (Sous la ceinture). Le directeur de la clinique pour hommes de l’hôpital universitaire de Gand part d’un constat inquiétant : 7 hommes sur 8 qui ont un problème médical à ce niveau ne vont pas consulter.
Si les hommes ont tant de mal à parler des problèmes liés à leur appareil génital, c’est principalement lié à une question d’éducation, et à notre culture, quelque peu machiste, selon laquelle un homme doit être fort et viril. Difficile dans ce cadre d’admettre l’une ou l’autre faiblesse sexuelle. Pourtant, cette réticence peut s’avérer problématique. Car d’après le docteur T’Sjoen, le pénis est en quelque sorte le miroir du coeur. Un souci d’érection peut ainsi être le signe d’un problème cardiaque ou de diabète. Idem pour la stérilité, qui peut parfois cacher un cancer des testicules.
Autre constat posé par le médecin gantois : contrairement à ce que certains pensent, la taille ne compte pas. Elle inquiète pourtant trop de ces messieurs, que Guy T’Sjoen tente de rassurer: 14 cm, c’est la longueur moyenne d’un pénis en état d’excitation.