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Rentrée scolaire : la Flandre ne peut se permettre de perdre une génération
01·09·20

Rentrée scolaire : la Flandre ne peut se permettre de perdre une génération

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(cc) Wokandapix via Pixabay

Noel Slangen
Auteur
Fabrice Claes
Traducteur Fabrice Claes

Ce ne sont ni les virologues, ni les responsables politiques qui détermineront la forme que prendront les prochaines décennies. Ce sont bel et bien les réseaux d’enseignement, les syndicats d’enseignants et surtout les enseignants et les écoles qui choisiront la direction que prendra la société du futur.

Faire fi de nos peurs

Nos jeunes se pressent aux portes de leur avenir. Isolés, ils viennent de subir une période difficile et peu inspirante. Victimes d’un virus qui ne les touche pratiquement pas, ils ont été exclus d’un environnement qui les stimule, qui les forme et qui les rapproche. L’école constitue une branche essentielle de leur vie. Sans elle, ils n’ont pas d’amis, ni d’ennemis. Ils ne connaissent ni les tracas, ni l’inspiration. Ils manquent d’espace et de connaissances. En somme, ils ratent tout ce qui fait d’un être vivant un être humain, et tout ce qu’un ordinateur ne pourra jamais remplacer. Il est donc capital de se demander aujourd’hui si nous voulons que cette génération soit perdue, ou si nous sommes prêts à faire fi de nos peurs pour que s’épanouissent nos enfants et nos jeunes.

« Nous refusons de servir de chair à canon pour l’économie », a déclaré un enseignant. Ces propos résonnent comme un affront envers le personnel médical, qui a tout donné, jour et nuit, pour contrôler la première vague de la pandémie. Ces travailleurs sont-ils de la chair à canon ou bien sont-ils les héros qui ont réussi à dompter cette première vague ? Ce n’est pas un hasard si, dans l’enseignement supérieur, les filières médicales ont attiré, cette année, un nombre inédit de candidats. Qui n’a pas envie d’être un héros ?

« Ce virus ne peut pas briser notre jeunesse »

Les nombreux enseignants qui se sont engagés à dispenser des cours d’été furent des précurseurs. Ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes afin que chaque élève puisse rattraper son retard. Des dizaines de milliers d’enseignants sont impatients de jouer un rôle décisif pour une génération qui, sinon, serait condamnée. Il est donc primordial que chacun, dans notre pays, se range derrière ces forces positives. Ce virus ne peut pas briser notre jeunesse. Ce virus doit cesser de susciter la peur et l’impuissance. Il est temps de revoir tous nos élèves en classe, tout en prenant soin de nos enseignants, car ils font partie des groupes à risques. Par exemple, les enseignants peuvent donner des cours de remédiation numériques depuis chez eux.

Ne surestimons toutefois pas cet enseignement à distance. Certes, il faut profiter de l’expérience et des connaissance informatiques engrangées pendant le confinement. Mais il faut les mettre à profit pour ce qui relève de l’aide complémentaire. On peut remplacer les devoirs par de l’assistance numérique et mettre en œuvre de nouvelles méthodes pédagogiques pour les élèves absents aux cours. Par contre, si l’enseignement à distance devient la norme, nous savons déjà qui seront les laissés-pour-compte. Ce seront les enfants qui sont déjà à la traîne et qui bénéficient de moins de soutien à la maison, par exemple parce que personne, dans la famille, n’a jamais eu à se servir d’un ordinateur.

Ce mardi, c’est le grand jour. Après les efforts incroyables du personnel de santé, c’est au tour du personnel de l’enseignement de changer le cours des choses. La Flandre ne peut pas se permettre de perdre une génération.

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