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Violente interpellation à Roulers : les syndicats soutiennent le policier impliqué
29·07·20

Violente interpellation à Roulers : les syndicats soutiennent le policier impliqué

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Photo by G-R Mottez on Unsplash

Auteur⸱e
Anne Balbo
Traductrice Anne Balbo

Des images amateur montrent un agent de police interpeller avec force un jeune homme de 39 ans originaire de Tielt qui refusait de porter un masque. Le lendemain des faits, l’agent en question reçoit des marques de soutien sur les réseaux sociaux. Une pétition en sa faveur est même lancée. Dans les rangs de la police, des collègues le soutiennent ouvertement. Carlo Medo, président du syndicat de police SNPS, auprès duquel l’agent est affilié, estime qu’une enquête approfondie est nécessaire pour comprendre ce qui s’est réellement passé.

« Le comportement de certaines personnes vis-à-vis de la police devient excessif. Il n’est pas normal d’être insulté ou menacé à chaque contrôle ! Nous sommes confrontés actuellement à un manque de respect flagrant. Les agents sont des êtres humains et leur seuil de tolérance a, lui aussi, ses limites. Ils subissent une énorme pression. »

Insulté ou menacé à chaque contrôle

Une opinion partagée par Vincent Houssin du syndicat de police SLFP, qui refuse de qualifier de « faute » l’intervention musclée de l’agent ainsi que le recours à la violence. « Tout le monde voit qu’il a perdu patience. L’agent le reconnaît d’ailleurs lui-même. Mais cela est très compréhensible quand on voit la résistance que lui a opposée ce skateur de 39 ans. Ce dernier avait déjà eu des problèmes avec les agents de prévention locaux. Il refusait de porter un masque. Il refusait de montrer sa carte d’identité. Il a de surcroît traité l’agent de nazi et de fasciste. Si l’on prend tous ces éléments en considération, il s’agit ni plus ni moins de provocation. Le policier a été poussé à bout. Les forces de l’ordre sont certes formées pour gérer ce type de situations et se construisent une carapace avec le temps, mais il y a des limites. Si l’on veut des policiers capables de tout supporter, il faut alors engager des robots. Aujourd’hui, pour beaucoup d’entre eux, la coupe est pleine. »

Introduire la bodycam

Nico Paelinck, président de la Commission permanente de la police locale, soutient lui aussi le policier, mais veut attendre d’abord l’enquête du parquet. Pour lui, ces événements sont surtout le signe d’une évolution préoccupante. « Tout d’abord, je ne me fie pas totalement à ces vidéos : elles sont souvent coupées et ne rendent pas le contexte global d’une situation. Une bodycam aurait été utile, car dans ce cas, l’incident aurait été filmé de A à Z. Mais indépendamment de cela, nous savons que les patrouilles individuelles sont difficiles et que nos hommes se heurtent chaque jour à des citoyens indisciplinés.

Il ne faut pas sous-estimer la charge de stress de la police en ce moment ni le risque de contamination auquel elle est confrontée. Cela fait des mois que nous sommes en première ligne face à des citoyens qui refusent obstinément de collaborer et font preuve d’égoïsme. Il est incompréhensible que certaines personnes, comme ce cowboy de 39 ans qui refuse de porter un masque, fassent la sourde oreille ou semblent totalement indifférentes à ce qui se passe autour de nous. »

40 % des dossiers pour coups et blessures contre des policiers sont classés sans suite.

Les syndicats de police estiment que la justice doit faire montre de fermeté en poursuivant et en condamnant plus lourdement les actes de violence à l’encontre des agents de police. « Les derniers chiffres révèlent que 40 % des dossiers pour coups et blessures contre des policiers sont classés sans suite. Ce n’est pas un bon signal. Ces méfaits doivent être condamnés beaucoup plus lourdement en Belgique », conclut Vincent Houssin.

 

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