La place accordée à l’identité flamande dans l’accord du gouvernement Jambon continue de faire couler beaucoup d’encre au nord du pays. Le sujet suscite de nombreux questionnements dans les médias et dans le monde académique.
La situation rappelle un peu celle vécue lors de la désignation d’un commissaire européen chargé de « la protection de notre mode de vie européen ». Beaucoup s’étaient alors demandé ce qui déterminait un tel mode de vie. La même question se pose aujourd’hui au sujet de « l’identité flamande ».
Pour le ministre-président Jan Jambon, c’est « sans complexe » qu’elle doit désormais s’affirmer. Son gouvernement a d’ailleurs montré l’exemple: l’identité flamande se retrouve dans tous les thèmes de l’accord où elle peut jouer un rôle. Un outil en particulier va être élaboré pour rendre le concept plus palpable : le « Vlaamse Canon », ou canon flamand.
Le canon flamand, quèsaco?
Il s’agit en quelques sortes d’une Bible de l’identité flamande. L’idée provient de Bart De Wever, qui s’est inspiré d’un projet similaire réalisé par les Pays-Bas. Le canon devra lister « tous les points d’ancrage de l’histoire et de la culture flamande ». Il devra notamment être appris par les élèves et les primo-arrivants.
Mais d’innombrables questions persistent quant à l’élaboration d’un tel ouvrage. Qu’est-ce qui est suffisamment important pour figurer dans la fameuse liste? Aux yeux de qui? Selon quels critères? Les évènements d’avant 1830 seront-ils pris en compte? Si oui, combien de tomes faudra-t-il rédiger ? Et quelle place auront les femmes qui, malgré leur rôle, sont jusqu’ici restées dans l’ombre de l’histoire?
La suite de la chronique de Joyce Azar sur le site Auvio de la RTBF