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Enseignement : génération Covid, les enfants de la quarantaine
16·09·20

Enseignement : génération Covid, les enfants de la quarantaine

Temps de lecture : 3 minutes Crédit photo :

Crédit: Free-Photos de Pixabay

Auteure

Voilà deux semaines que la rentrée scolaire a eu lieu. Si l’on ignore combien d’enfants ont déjà été mis en quarantaine, chacun semble avoir entendu, dans son entourage, que tel enfant a été contraint à l’isolement parce qu’un camarade du club de football ou du cours de dessin a été déclaré positif.

Rater quelques cours dans l’attente des résultats du test n’a rien de catastrophique. Au contraire, pour des élèves qui doivent tout à coup retourner sur les bancs de l’école cinq jours par semaine après six mois d’absence, un peu de repos peut même faire du bien. Il n’en reste pas moins que ceux qui ont eu des contacts rapprochés avec une personne infectée doivent faire une quatorzaine. Une situation qui n’a rien d’idéal, puisque toute la matière devra ensuite être rattrapée à la hâte. Et que se passe-t-il si, quelques jours après le retour en classe, un autre coup de fil annonce que tel membre du mouvement de jeunesse a contracté la COVID-19 ? Au cours des mois à venir, les moins chanceux pourraient passer plus de temps à la maison qu’en classe.

Depuis l’année dernière, on a appris à se débrouiller avec l’enseignement à distance. Or il ne semble pas avoir été mis en place partout. Certains parents d’enfants mis en quarantaine mais encore en bonne santé s’étonnent qu’après toutes les ressources d’apprentissage en ligne déployées l’année dernière, leur école n’ait encore rien prévu. Sans compter qu’à l’époque, c’était toute la classe qui restait à la maison, alors qu’aujourd’hui, il y a un risque que leur enfant — pas forcément un crack — soit le seul à prendre du retard.

Il est urgent d’agir

La première priorité des écoles est de tenir le virus à distance — et elles ont raison. Cela nécessitera de nombreux efforts, ajustements et adaptations. Et il ne faut pas exagérer : l’année scolaire vient à peine de commencer, rien n’est encore perdu. Mais il est urgent d’agir pour éviter que tout un groupe d’écoliers ratent le coche et en souffrent le reste de l’année. Chaque enfant en bonne santé mais obligé de rester à la maison doit avoir la possibilité de suivre les cours du mieux possible, peu importe les moyens mis en œuvre. Insistons : chaque enfant, pas uniquement ceux dont la maman ose appeler l’école pour réclamer des séries d’exercices.

Nombre de cours peuvent être retransmis en direct, comme l’année dernière, mais depuis la salle de cours. Si les infrastructures font défaut, les solutions, elles, ne manquent pas. À la rigueur, même un smartphone peut servir à retransmettre ou à enregistrer un cours. Et si le personnel de l’école est peu familier des nouvelles technologies, il peut compter sur un atout majeur, du moins en secondaire, puisqu’il côtoie au quotidien des spécialistes qui disposent de l’infrastructure nécessaire dans leurs poches. Une directrice d’école racontait d’ailleurs dans nos colonnes que ses enseignants se font aider, pour le streaming, par un élève qui se charge également chaque jour de copier le cours pour les absents. Après tout, les élèves aussi peuvent être mis à contribution : c’est la crise pour tout le monde.

Les élèves en isolement tirent-ils réellement profit de ces ressources en ligne ? Cela varie d’un enfant à l’autre. Tous les cours n’ont pas la même importance et tout le monde ne parvient pas à rester concentré sur un écran plusieurs heures par jour. Mais même si tout ne fonctionne pas à la perfection et que les élèves décrochent au bout de quelques heures, toutes les connaissances qu’ils acquièrent à travers l’enseignement à distance — sous quelque forme que ce soit — sont bonnes à prendre.

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