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Durcir le parcours de réussite des étudiants : une fausse bonne solution ?
15·06·22

Durcir le parcours de réussite des étudiants : une fausse bonne solution ?

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Photo by Dom Fou on Unsplash

Eric Steffens et Joyce Azar
Auteure

Un important changement s’annonce dans l’enseignement supérieur flamand : le gouvernement de Jan Jambon vient en effet de donner son feu vert à un durcissement du parcours de réussite des étudiants.

Dès la rentrée académique de 2023, les étudiants devront obligatoirement avoir réussi tous les cours de première année en maximum deux ans, sans quoi ils ne pourront pas passer en 3e année dans la même discipline. Fini donc de progresser tout en trimbalant plusieurs années l’une ou l’autre matière dans laquelle l’étudiant a échoué.

La mesure du gouvernement flamand a été baptisée le « knip » et comme son nom l’indique, elle vise à couper court aux parcours d’étudiants qui durent trop longtemps.

Les raisons de cette mesure

Le ministre flamand de l’Enseignement Ben Weyts part du constat selon lequel seul un étudiant sur trois termine actuellement son bachelier en l’espace de trois ans.

Problème : les études de longue durée coûtent cher à la société. D’après les calculs d’un expert de la KU Leuven, la Flandre investit chaque année environ 7.500 euros par étudiant. Les parents déboursent, eux, entre 9.000 et 14.000 euros. Pour les unifs aussi les étudiants à la traîne coûtent cher, puisqu’une hausse des échecs suscite une baisse des financements. Et puis, globalement, passer trop de temps dans les auditoires signifie aussi être moins rapidement disponible sur le marché de l’emploi. Et c’est donc pour remédier à tous ces désavantages que la mesure a été prise.

Pénurie d’enseignants: pauvre petite Flandre riche

Les étudiants très mécontents

De nombreux étudiants ont pris la parole dans les médias pour exprimer leur mécontentement. Ils estiment que cette mesure est particulièrement démotivante, et qu’elle engendrera surtout un stresse supplémentaire qui n’aidera pas à la réussite.

Le président de l’union des étudiants flamands dit comprendre l’objectif du gouvernement, mais selon lui, le moyen d’y parvenir n’est pas le bon. Julien De Wit rappelle que cette nouvelle politique va principalement concerner une génération qui souffre déjà d’une importante pénurie d’instituteurs en secondaires, et qui sera donc moins bien préparée à l’enseignement supérieur.

Découvrez la suite de la chronique de Joyce Azar sur le site Auvio de la RTBF : 

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