Dans un entretien accordé au journal De Morgen, le recteur de l’Université de Louvain, Luc Sels, et celui de l’Université de Gand, Rik Van de Walle, déplorent le ton adopté par certains médias au sujet de la Première ministre, Sophie Wilmès (MR). « Si nous avions eu affaire au même genre de critiques, nous n’aurions jamais survécu cette période », estiment-t-ils.
Dans ce double-entretien, les deux recteurs reviennent sur la période de pandémie, et sur la nécessité d’organisation qu’a suscité le confinement dans le fonctionnement des universités. « J’ai passé des nuits blanches à penser au déroulement des examens en toute sécurité. C’est un petit miracle que tout ce soit bien passé », témoigne Luc Sels (KU Leuven).
Ce dernier déplore toutefois que seuls les aspects négatifs aient été pointés. « La facilité avec laquelle les messages négatifs étaient relayés dans les journaux m’a énormément dérangé », indique le recteur de l’UGent, Rik Van de Walle. Son collègue de l’Université de Louvain abonde dans ce sens : « prenons l’exemple de l’UGent. J’ai vraiment déploré le fait qu’un examen qui avait mal tourné avait fait l’actualité, alors que tous les autres examens qui se sont tenus dans des conditions complexes d’une excellente manière n’ont eu aucune attention. Les sujets négatifs ont évidemment leur place dans les nouvelles, mais il serait bon d’également parler des choses qui se passent bien ».
De l’admiration pour Sophie Wilmès
Pour les deux recteurs, cette insistance à relayer des points négatifs concerne également les sujets sur la communication des autorités autour des mesures prises dans le cadre de la crise sanitaire.
« Je voudrais d’ailleurs demander un peu de clémence envers Sophie Wilmès, qui est devenue Première ministre dans des conditions difficiles, et pour qui j’ai honnêtement fini par avoir de l’admiration », indique Luc Sels dans De Morgen. « Elle se retrouve là, dans un gouvernement qui a été bricolé à très court terme, dans une arène politique où personne n’est prêt à conclure un compromis. Et bien, chapeau bas. Cela a aussi le mérite d’être dit », poursuit-il.
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