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Deux mois après, on ne connaît toujours pas les circonstances exactes de la mort de Dean
08·03·22

Deux mois après, on ne connaît toujours pas les circonstances exactes de la mort de Dean

Temps de lecture : 3 minutes Crédit photo :

Belga Image (NICOLAS MAETERLINCK)

Auteur⸱e
Virginie Dupont
Traductrice Virginie Dupont

Soupçonné d’avoir assassiné le petit Dean (4 ans), Dave De Kock (34 ans) est détenu à la prison de Bruges depuis la semaine dernière. Mais au bout de près de deux mois, la mère elle-même ne sait toujours pas ce qui est arrivé à son enfant. Cinq raisons qui expliquent le silence de la justice.

1. Dave De Kock a été arrêté aux Pays-Bas

L’arrestation du principal suspect, Dave De Kock a suivi de peu la découverte du corps de la victime, Dean Verberckmoes (4 ans). Avec sa petite amie R.W. (25 ans), le trentenaire s’était vu confier la garde du garçonnet. Précisons que l’homme avait déjà purgé dix ans de prison pour des faits de maltraitance ayant provoqué la mort d’un autre enfant. Pourtant, de nombreux mystères entourent encore les circonstances exactes du décès du petit Dean.

Dave De Kock a été arrêté aux Pays-Bas le 17 janvier, date à laquelle il a révélé l’endroit en Zélande où il avait laissé le corps de Dean deux jours plus tôt. Cependant, pour des raisons de procédure, il a fallu attendre le début de la semaine dernière pour que De Kock soit extradé dans notre pays.

Comme ce transfert a pris plus de six semaines, le tribunal belge a très peu communiqué, voire pas du tout. « Parce qu’il est plus facile pour nous de confronter un suspect à des éléments de l’enquête une fois qu’il peut être interrogé en Belgique », a justifié une source judiciaire proche de l’enquête.

2. Les faits se sont (probablement) produits à l’intérieur

L’enquête de la police néerlandaise a révélé que le corps de Dean avait été abandonné l’après-midi du 15 janvier dans un endroit isolé. Plusieurs témoins ont croisé Dave De Kock ce week-end-là dans la province de Zélande, mais le petit garçon de Beveren n’a jamais été vu en sa présence.

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Tout porte donc à croire que l’enfant est mort chez De Kock à Sint-Gillis-Waas, raison pour laquelle une équipe d’experts a retourné l’appartement à la recherche de traces. Ils sont convaincus que le garçonnet est décédé dans notre pays, ce qui ne facilite pas forcément l’enquête. Car si Dean a été tué dans l’appartement de De Kock et de sa petite amie R.W., il n’y a pas de témoins. Il est donc à craindre que les déclarations des suspects et celles du tribunal continuent de diverger radicalement.

3. Les suspects nient le meurtre

Bien sûr, ça complique aussi l’enquête. Même si la justice soupçonne Dave De Kock de meurtre, l’homme lui-même s’en défend. Au tribunal d’Amsterdam, dans le cadre de son extradition, le trentenaire a admis tout au plus une « négligence coupable ».

Son avocat a affirmé qu’il n’était question ni d’enlèvement ni d’assassinat. « Au pire, il pourrait être jugé pour non-assistance », a-t-il déclaré. Pour autant que l’on sache, sa petite amie R.W. continue également de clamer son innocence.

4. Une autopsie pas forcément probante

La justice n’est toujours pas fixée sur les résultats de l’autopsie du corps de Dean. Tout d’abord, un examen (externe) a été réalisé aux Pays-Bas. Mais selon nos informations, il n’a pas donné de conclusion définitive.

Entre-temps, un médecin légiste belge a également pratiqué une autopsie. Les résultats auraient révélé un certain nombre de détails qui expliqueraient la mort de Dean. Mais tant que Dave De Kock ne pouvait pas être confronté à ces éléments dans notre pays, il n’était pas opportun de divulguer les résultats de l’autopsie.

5. Black-out médiatique

Toutes les personnes impliquées ont été invitées à ne plus faire de déclarations. Bien sûr, il y a une stratégie derrière tout ça. « Les suspects ne doivent pas en savoir trop sur le dossier tant qu’ils n’ont pas été dûment interrogés », explique la source judiciaire. « Parce que sinon ils pourraient modifier leurs dires et leur stratégie. Il est inhabituel qu’il y ait si peu de fuites. C’est même tout à fait exceptionnel. Mais dans ces circonstances, la mort d’un si petit enfant, ce n’est certainement pas incompréhensible. Nous n’avons pas droit à l’erreur. »

Entre-temps, les interrogatoires des principaux suspects se poursuivent. Une confrontation entre Dave De Kock et sa petite amie pourrait être programmée prochainement, et une reconstitution devrait suivre.

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