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09·09·16

Il est « acceptable » de tirer sur un mineur avec une balle en plastique

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(cc) Gere

Selon le Comité P, l’Équipe d’intervention rapide (Snelle Respons Team) de la police d’Anvers, n’a pas fait preuve de violence excessive lorsqu’elle a neutralisé une adolescente syrienne en lui tirant une balle de plastique.

« L’impact sur l’adolescente était clairement marquant. »

L’incident s’est déroulé le dimanche 1er novembre dans un établissement pour mineurs anversois, dénommé Jacob Jordaens. Une jeune fille syrienne âgée de 14 ans a réagi de manière extrême lorsqu’elle s’est vue séparer de ses frères et sœurs suite à son départ du centre sans permission. Elle a menacé de se mutiler et de blesser des autres personnes avec un éclat de verre. Le personnel a alors appelé la police, qui a également dépêché l’Équipe d’intervention rapide sur les lieux. Cette-dernière, quelques minutes après son arrivée, a décidé de tirer une balle en plastique et en métal à l’aide d’un fusil à air comprimé, qui provoque de légères blessures et neutralise provisoirement une personne en raison de la douleur fulgurante engendrée par l’impact. Touché. L’incident s’est soldé par un hématome au ventre pour l’adolescente, qui a brièvement été prise en charge à l’hôpital.

L’épisode a par la suite suscité une vague d’indignation. Plusieurs experts et des membres de l’opposition ont qualifié l’intervention d’injustifiable. D’autres experts et le bourgmestre Bart de Wever, quant à eux, ont fait preuve de compréhension. « Je déplore que personne, parmi les nombreux commentateurs qui se prononcent assis derrière leur bureau à Bruxelles, ne dise ce qu’il aurait fait dans cette situation », a déclaré De Wever. Le Comité P, l’organe de contrôle des services de police, a ouvert une enquête. Le rapport doit encore voir le jour mais Yves Keppens, le président, a confié à l’hebdomadaire Knack que l’équipe d’intervention rapide n’encourt pas de grand risque d’inculpation. « Nous ne disposons pas d’indices qui témoignent d’une violence disproportionnée », précise-t-il.

Bruno Vanobbergen, Commissaire aux droits de l’enfant, qui avait alors qualifié l’intervention « d’inacceptable », attend le rapport. Pour l’instant, il reste dans l’interrogation : « Nous avons parlé à la jeune fille à ce moment-là. L’impact sur elle était clairement marquant. Maintenant, il ne reste plus qu’au Comité P de publier le rapport rapidement ».

Nouvelles mesures

Peter Jan Bogaert, de l’agence de protection de la jeunesse (Jongerenwelzijn), préfère se focaliser sur les mesures prises de concert avec la police. « Un procédé a été mis en place, selon lequel tous les moyens sont dans un premier temps épuisés avant que la police, en dernier recours, n’intervienne d’une manière qu’elle estime indiquée et sous sa propre responsabilité. Nous avons remarqué que le besoin d’un tel protocole existait également dans d’autres établissements de soins. » Selon Bogaert, cela arrive quelques fois par an que la police soit appelée dans des établissements pour mineurs. « L’usage d’une arme de tir, en revanche, relève de l’exception. »

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