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Vuye (N-VA): « Il faut économiser sur le fonctionnement de la sécu »
15·05·15

Vuye (N-VA): « Il faut économiser sur le fonctionnement de la sécu »

Temps de lecture : 4 minutes
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Traducteur⸱trice DaarDaar

Hendrik Vuye, député N-VA et professeur de droit constitutionnel aux Facultés Notre-Dame de la Paix de Namur, était invité à participer à l’émission ‘Het Kibbelkabinet’. Ce programme, lancé par deredactie.be (VRT) et Newsmonkey, est uniquement disponible en podcast et livestream. Il a pour principe d’accueillir une fois par semaine une personnalité politique. Cette dernière est interrogée durant 40 minutes par les journalistes politiques Ivan De Vadder (VRT), Linda De Win (VRT) et Wouter Verschelden (Newsmonkey).

Hendrik Vuye y explique notamment pourquoi il parle bien français, quelle sorte de flamingant il est, et exprime en outre sa volonté de réaliser des économies au sein de la sécurité sociale, non pas au niveau des allocations, mais bien au sein de son système de fonctionnement.

Selon Hendrik Vuye, le tax shift, auquel le gouvernement est actuellement occupé, est une opération technique très complexe qui ne peut pas être élaborée en quelques semaines de temps. « Avant l’été, cela peut se faire au maximum dans les grandes lignes, mais l’élaborer concrètement dans des projets de loi, c’est un travail qui s’étalera sur plusieurs années. Et je parle ici en tant que juriste. Il faut bien veiller à ce que les rentrées fiscales se poursuivent, n’est-ce pas ? Si vous faites une erreur et que vous n’avez plus de rentrées, dans ce cas, vous avez un problème. »

« Nous allons donc élaborer cela tranquillement et pendant ce processus, nous pourrons également voir un peu où nous pouvons économiser sur le fonctionnement de l’appareil d’État. Ici, je pense par exemple à la sécurité sociale. » « Cela risque toutefois d’irriter le CD&V », intervient Ivan De Vadder. « Mais je ne touche pas à la sécurité sociale », indique Vuye. « Je veux que celle-ci soit plus efficace au niveau du fonctionnement. Et grâce à cela, les personnes qui en ont besoin pourront percevoir les mêmes allocations, voire plus. Qui peut, dans ce cas, s’opposer à cela ? »

« Je viens d’une famille anti-CD&V »

Vuye ne s’inquiète absolument pas de ce que le CD&V peut penser de lui. Le chef de groupe N-VA a vanné à plusieurs reprises son partenaire gouvernemental et cela semble venir de ses antécédents. « Je viens d’une famille anti-CD&V », déclare-t-il. « Je suis l’un des rares membres du parti nationaliste à n’avoir jamais siégé dans un cartel avec le CD&V et j’en suis fier. Je ne sais pas si j’aurai voulu être parlementaire dans un tel cartel. Mais on ne me l’a demandé qu’après, donc la question ne s’est jamais posée. »

L’ancienne figure de proue du CD&V, Yves Leterme, en a également pris pour son grade. « Je préfère ne rien dire sur les réalisations communautaires de Leterme, car cela ne pourrait que rendre les choses douloureuses », laisse-t-il échapper. Mais peu après, il adoucit quand même un peu ses paroles : « Aujourd’hui, je jette sur Leterme un regard différent d’autrefois. Il n’a pas eu de vraie chance, car les francophones l’ont mis à bout. Et c’est ce qu’ils ont d’ailleurs aussi essayé de faire avec la N-VA. »

« Ducarme fait comme s’il parlait néerlandais, mais ça ne marche pas »

Vuye n’a aucun problème non plus avec les Wallons ou les Francophones. Il donne cours à l’université de Namur et habite en Brabant wallon. Mais il a un problème avec l’image déformée de la N-VA que la presse francophone présente à la population. Bien que ceci commence tout de même à changer depuis que la N-VA est au gouvernement. Le spectre d’une séparation flamande subsiste toujours, d’ailleurs. « Au cours de la première semaine des vacances de Pâques, j’étais invité chez RTL Radio et j’y ai affirmé que nous restions un parti communautaire. Un peu plus tard, au journal télévisé, c’était devenu la grande nouvelle du jour. »

Hendrik Vuye n’a pas non plus de problème à parler français. « Je suis un Renaisien, j’ai donc grandi juste à côté de la frontière linguistique. Et c’est pourquoi je parle bien français, pas parce que je viens d’une famille bourgeoise, comme certains le pensent. » De même, Vuye porte peu d’attention à la langue utilisée durant les négociations. Et d’évoquer le chef de groupe du MR, Denis Ducarme : « Il fait comme s’il parlait bien néerlandais, mais ça ne marche pas. Et donc je lui parle français sans problème. Le contenu est ce qu’il y a de plus important. »

Qu’en est-il dès lors des personnalités telles que Laurette Onkelinx, qui a piqué une grosse colère au Parlement après les élections ? Cela lui a-t-il posé problème ? « Grâce à ma formation académique, je suis  généralement bien préparé. J’ai eu des difficultés quant au fait que cela ne faisait alors que 13 heures que j’avais été élu, et que je n’avais pas pu vraiment me préparer. Je n’ai jamais considéré cela comme un moment grandiose. Mais ce qu’Onkelinx a fait, j’ai trouvé ça fantastique. Pour moi, elle peut le refaire chaque semaine. Elle a alors présenté à la Flandre l’image de la vraie nature du PS. »

« Vous ne me verrez pas à la Fête du chant national flamand »

« Un flamingant de culture ? Moi et la culture, laissez-moi rire. Non, je viens d’une famille sans argent pour la culture, donc ce n’est pas cela. Je suis peut-être partiellement un flamingant émotionnel, mais pour une bonne part aussi un flamingant économique. Mais vous ne me verrez pas à des événements comme la Fête du chant national flamand. Bien sûr, je connais le Vlaamse Leeuw (ndlr : hymne officiel de la Communauté flamande), mais non, je ne vais pas chanter, pas maintenant non plus, car alors plus personne n’écoutera la prochaine fois.

En V.O. sur Newsmonkey.be http://newsmonkey.be/article/42423

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