La démarche peu paraître inhabituelle, et n’est sans doute pas à 100% fiable, mais elle a été tout de même testée par le quotidien Het Laatste Nieuws à la suite d’une interview de l’ex-Premier ministre Yves Leterme (CD&V) parue dans l’hebdomadaire Knack. Dans cet entretien, l’ex-chef du gouvernement fédéral a déclaré que si l’on demandait en rue à cinq passants le nom de la Première ministre actuelle, il doute que trois d’entre eux sauraient répondre qu’il s’agit de Sophie Wilmès (MR).
Le journal Het Laatste Nieuws a donc tenté l’expérience sur le Meir, principale artère commerçante de la ville d’Anvers. Le résultat démontre qu’Yves Leterme était même au bout du compte assez optimiste dans son affirmation.
Sur les 65 Flamands à qui Het Laatste Nieuws a montré la photo de Sophie Wilmès, seules huit personnes sont parvenues à dire qu’il s’agissait de notre Première ministre. Quant à son nom, seul un des passants interrogés a pu le citer.
D’après le professeur en communication politique de l’Université d’Anvers, Peter Van Aelst, cette situation s’explique probablement par le fait que « Sophie Wilmès est à la tête d’un gouvernement qui n’en est en fait pas un ». Il indique par ailleurs que la Première ministre ad intérim n’était déjà pas connue en Flandre lorsqu’elle était ministre du budget fédéral.