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27·11·15

Maggie De Block à coeur ouvert

Temps de lecture : 3 minutes Crédit photo :

(cc) wikimedia

Stig Geukens
Auteur⸱e
Anne Balbo
Traductrice Anne Balbo

Maggie De Block (Open Vld) était l’invitée cette semaine de l’émission Het Huis (VRT). Elle s’est exprimée ouvertement sur sa jeunesse, la disparition prématurée de son père, son mariage et ses éventuelles ambitions de devenir un jour Premier ministre. Une photo de Maggie adolescente et filiforme a également été diffusée. À cette époque, elle suivait un régime draconien qui mettait en péril sa santé.

La disparition de son père

Dans la chambre, Maggie s’est confiée sur les circonstances de la disparition de son père alors qu’elle avait tout juste 8 ans. « Mon père partait travailler tous les jours en train, mais un matin, il est monté en voiture avec mon voisin parce qu’il s’était réveillé trop tard. Ils ont eu une collision avec un camion. Ils n’étaient pas en tort à vrai dire, mais cet accident leur a été fatal. Cela a été un choc. Je m’en souviens comme si c’était hier. Dans ma famille, tout le monde n’était pas psychologue. Ils étaient eux aussi sous le choc et me disaient : ‘Tu dois être forte, tu dois aider ta maman’. »

Régime draconien

Dans cette même pièce, Maggie a également commenté une photo d’elle adolescente. On y voit une jeune fille très mince. Ce n’est pas étonnant, car jusqu’à l’âge de dix-sept ans, Maggie observait un régime très strict. « J’ai suivi un régime particulièrement draconien qui n’était pas bon pour ma santé. Je mangeais beaucoup trop peu à l’époque, peut-être une tomate et une pomme sur la journée. À un moment donné, mon organisme n’en pouvait plus, je faisais des syncopes en permanence. » Mais elle a promis de perdre quelques kilos en commençant par suivre des leçons d’aquagym.

À l’âge de dix-neuf ans, Maggie a épousé Luc, et deux ans plus tard, elle était enceinte. « En fait, nous voulions simplement vivre ensemble, mais la mère de Luc ne l’entendait pas de cette oreille. Elle nous a dit que nous devions nous marier si nous voulions être ensemble. Comme Luc et moi ne voulions pas de dispute, nous nous sommes mariés. »

J’essaie de ne pas subir l’influence du pouvoir

Au cours de l’émission, Maggie a pu admirer la bibliothèque comportant de nombreux ouvrages d’hommes politiques : Winston Churchill, Wilfried Martens, Jean-Luc Dehaene, mais aussi le livre qu’elle a écrit. À l’arrière de celui-ci, on peut y lire : « L’image que je donne de moi ne correspond pas du tout à la personne que je suis. » Le journaliste Eric Goens n’en croit pas un mot. « Il faut apprendre à s’exprimer, mais il faut aussi apprendre à se taire », conclut Maggie De Block.

Dans son livre, Hugo de Ridder décrit les coulisses de la rue de la Loi, est-ce que la situation a changé depuis ? « Je pense qu’elles n’ont pas toutes disparu, confie Maggie. Le comportement machiste n’a pas changé non plus. Les gens qui aiment le pouvoir font de la politique. Certains peuvent en arriver à se comporter de manière peu reluisante. Ils devraient s’éloigner quelque temps de la politique. J’essaie de ne pas subir cette influence. »

Son ambition de devenir Premier ministre ?

Comment Maggie De Block a-t-elle réagi quand on lui a annoncé qu’elle était ministre des Affaires sociales et de la Santé publique ? En tant que médecin, on ne peut en effet rêver mieux. « À six heures et demie, le téléphone a sonné. Gwendoline, la présidente, m’a dit : ‘Bon, nous sommes sortis et nous avons un accord. Félicitations, tu es… il y a eu un blanc… ministre des Affaires sociales et de la Santé publique.’ J’ai ressenti alors… comment dire… une joie immense. »

« C’est le département dont je rêvais et cela me suffit. » Mais que dirait-elle si on lui proposait le cabinet du 16 rue de la Loi ? « Mais on ne me le proposera pas », répond-elle sereine. Et si on le lui proposait tout de même ? « Je ne peux pas dire oui ou non à l’avance. Mais, à vrai dire, ce n’est pas le job de mes rêves. » Mais elle ne dit donc pas non ? « Je ne dis jamais non à l’avance, mais jamais oui non plus. »

Est-ce que Luc accepterait que Maggie devienne Premier ministre ? « Je n’ai pas à lui demander ce que je peux faire ou non. Nous ne sommes pas des jumeaux siamois. Il n’en a jamais été question. Luc savait que j’avais très envie de ce département et il a été extrêmement heureux que je l’obtienne. »

Stig Geukens pour Newsmonkey
Traduit du néerlandais par Anne Balbo

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