Cette fois ça y est: depuis vendredi dernier, les libéraux flamands ont un nouveau président en la personne d’Egbert Lachaert, qui succède donc à Gwendolyn Rutten à la tête de l’Open VLD.
L’élection s’était faite attendre… A l’origine, elle devait se tenir fin mars, mais le coronavirus en avait décidé autrement. Une autre date avait alors été fixée: le 18 mai. C’était sans compter un nouveau couac, informatique cette fois. Un bug qui permettait aux participants de voter plusieurs fois. Le scrutin avait donc été annulé et c’est finalement vendredi dernier qu’il a pu enfin se tenir.
Il n’aura fallu qu’un seul tour à Egbert Lachaert pour l’emporter, haut la main, puisque le candidat a obtenu 61% des voix, soit le double de son principal concurrent, Bart Tommelein.
Egbert qui ?
Egbert Lachaert est pourtant loin d’avoir le même parcours politique que son collègue Bart Tommelein, tour à tour été député, sénateur, secrétaire d’Etat, ministre flamand et actuellement bourgmestre d’Ostende. Peu de Flamands le connaissent donc à ce jour.
Il faut dire que l’avocat de 42 ans, originaire de Merelbeke, n’est devenu député qu’en 2013, d’abord au Parlement flamand, puis à la Chambre. Dès le début de sa carrière, il avait tenté le tout pour le tout, en affrontant Gwendolyn Rutten à la présidence de l’Open VLD. Malgré son joli score de 40%, il s’était incliné face à celle qui prendra les rennes du parti pendant près de 8 ans. Mais cette fois, ça y est: grâce notamment au précieux soutien d’Alexander De Croo et de Vincent Van Quickenborne, Egbert Lachaert accède à la tête des libéraux flamands.
Le Flanc bleu foncé
Egbert Lachaert est notamment connu pour faire partie du flanc dit « bleu foncé » de l’Open VLD. Certains s’attendent dès lors à un virage à droite du parti. Le nouveau président défend un libéralisme traditionnel avec, au coeur des préoccupations, le socio-économique.
Durant sa campagne, il a cependant aussi mis en avant la sécurité et la justice comme thèmes centraux. Il s’est aussi positionné sur l’intégration et la migration en estimant que le système social belge était trop facile d’accès. Au vu de ses priorités, on l’imagine donc plus aisément négocier un gouvernement fédéral qui inclut la N-VA, même s’il a déclaré dimanche dernier qu’il n’excluait aucune formule de coalition.
La suite de la chronique de Joyce Azar ci-dessous ou via le site Auvio de la RTBF: